C – Étymologie des noms de lieux de l’Ardèche

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* Celles-les-Bains (ham. Rompon) : du lat. cella (chapelle, petit temple rond). Voir Rompon.

 

Cellier du Luc : la localité porte ce nom parce qu’elle servait de réserve de vivres aux habitant du         village de Luc, en Lozère. Luc, du lat. lucus (bois sacré). (Wikip.)

 

* Chalabrège (com. Chassiers) : de l’occ. cala (abri), de cala (abri rocheux) + briga (village

        fortifié), thèmes pré-IE, ligures.

 

* Chalayac (com. Berzème) : voir Chalayes (les).

 

* Chalayes (Les – com. Borée, Saint-Agrève, Saint-André-en-Vivarais, Toulaud) : de l’occ.

        chalaia (fougère), du gaul. ou ligure calania (fougère).

 

Chalencon : ager Calenconnensis VIIe s., oppidum gaulois puis garnison romaine => baronnie du

        Vivarais au Xe siècle. Point stratégique. Cf. Chalancon/Dr., Chalanson/Sav.

 

Chambon (Le) (près du Cheylard) : du gaul. cambo : courbe de rivière => terrain de culture qui

        s’y trouve.

        Cf. Chambonas/Ardc, Le Chambon-sur-Lignon/HL, Le Chambon-Feugerolles/Loire.

 

Chambonas : du gaul. cambo : courbe de rivière => terrain de culture qui s’y trouve + suff. -as,

        augm. Le village est situé dans un méandre du Chassezac.

 

Chanéac : Chaniacum av. 1000, Chaniau 1099 ; p.ê. du NP latin Canius + suff. –ac. (A. Nouvel)

        Cf. Cagnac-les-Mines/Tarn, Cagnes-sur-Mer/AM.

 

Chante-Ossel (l.d. Borée) : nord-occitan chanta (chante), variante de l’occ. canta + occ. aucèl

        (oiseau). Désigne un endroit où chantait un oiseau.

        Cf. Cantaussel/Aude-Hlt (l.d.).

 

Chapelle-sous-Rochepaule (La) (occ. La Chapèla) : de l’occ. chapèla (chapelle), de *cappella

        dérivé du bas lat. cappa (capuchon, manteau), prob. en raison du bâtiment où l’on gardait la

        chape de saint Martin. (DAFL)

 

Charmes : Calmen 995, Calmis 998, Chalmis XIe s., puis rhotacisme : Chayrmis 1317. De l’occ.

        calm/chalm (plateau inculte, lande), du pré-IE calma de même sens. Et non du nom de l’arbre.

        Sarcophage d’Alethius, notable lyonnais du Ve s. (mort en 498 ?), avec une inscription,

        aujourd’hui dans une niche sous l’escalier d’entrée de la mairie.

 

Chau (La) (l.d. com. Nozières près de Rochebloine) : de l’anc. nord-occitan chalp/chaup,

        variante de l’occ. chauma (plateau rocheux) ; du préceltique calma (hauteur ou plateau

        sec, dénudé) dérivée de la rac. ligure KAL (rocher, pierre).

        Cf. Lachau/Dr., La Chaux/Nièvre., Lachaux/PdD.

 

Chauzon : Caltionum IX e s., de Caltius NP. (J. Astor)

 

* Chave (occ. Chava - l.d. com. Saint-Pierre) : du lat. cavare (creuser). (FEW) Le mot suggère de

        creux. (J. Dufaud)  

 

Chazeaux : orth. francisée de l’occ. casaus/chasaus (petites maisons, petites fermes, jardins

        attenants), pluriel de casal/chasal.

Cheylard (Le) (occ. Le Cheilard ; habitant : Cheilardon : Cheylarois) : « le caylar », de l’occ.

        castelar (château-fort, bourg perché et fortifié), du lat. castellare, de castellum + suff. dim.

        -are. (FEW)

        Cf. Cheylard-l’Évêque/Loz., Le Cheylas/Is. – Dans le Midi : Le Cailar/Gard, Le Caylar/Hlt,

        com. Le Cayla/Lot (com. Linac), ferme, Cailla/Aude.  

 

Chomérac (occ. Chaumairac) : Chalmairaco 1464. Prob. dérivé de la rac. ligure calm-/chalm- =>

        occ. chauma désignant un plateau rocheux, dénudé. Cette signification ne convient pas à la

        vallée riante et fertile de Chomérac mais correspondrait plutôt au plateau du Coiron au pied

        duquel se trouve Chomérac.

        Rapport avec un sommet proche, le Chamaras (446 m), qui domine Alissas ?

        En 1862, la compagnie PLM ouvrit la première ligne de chemin de fer en Ardèche sur le

        parcours Privas-Livron qui passait par Chomérac.

 

* Clède (La – l.d. Burzet, Chassiers) : de l’occ. cleda (claie, claire-voie), du gaul. cleta (barrière,

        claie). Cf. La Clède/Av. (com. Firmi), Clèdes/Ldes, Clédat/Cor. (ham. com. Grandsaigne).

 

* Clots (Les – com. Lalouvesc) : de l’occ. clòt qui se dit d’un endroit enfoncé et plat (Dict. X. de

        Fourvières et J. Dufaud).

 

* Cluac (ham. Saint-Basile, au S.-O.) : commune de Mounens-et-Cluac rattachée à Saint-Basile en         1796. P.ê. de clu, forme locale de clos/enclos, cf. hameaux de Cluset et Les Closeaux à peu de         distance au S.-O. (com. Saint-Julien-Labrousse) + suff. de propriété -ac.

 

* Collange (com. Saint-Félicien) : du bas lat. colonica (Ausone), maison d’un cultivateur libre dans

        une colonia, propriété rurale d’un colonus (paysan, cultivateur).

        Cf. Les Collanges/Ardc (ham. Saint-Jean-Chambre), Collange/HL, Collonges/CdO-Rhône…

 

Colombier (occ. Colombièr) : nom de 3 communes : le-Jaune, le-Vieux, le-Cardinal.

 

* Comps (ham. Grospierres) : de l’occ. comba (combe, vallon, ravin) du gaul. cumba. Le village

        fut détaché de Grospierres en 1790 puis rattaché en 1801. Cf. Comps/Dr.

 

Coucouron : rac. pré-IE cucca (élévation, sommet arrondi).

        Cf. Cucuron/Vaucl., Cuqueron/Patl.

 

* Couderc (Le – com. Fabras, Lagorce) : de l’occ. coderc et cuèrc (pacage communal – X. de

        Fourvières), anc. fr. couderc, du gaulois coterico. Cf. Le Couderc/Dord. (com. Naussannes), Le

        Grand Coderc/Dord. (com. Saint-Rabier), Le Grand Coudert/Cr. (com. Bourganeuf).

 

Coux (près de Privas – le ‘x’ se prononce) : 1) de l’anc. occ. cot/còde (caillou, galet) => codol

        (galet rond), du lat. cos-cotis (pierre dure, pierre à aiguiser) et *cotulus, dim.

                                                                        2) Peu vraisemblable : du latin collis (colline) avec un

        ‘x’ parasite.

        Cf. Les Coux/Ardc (sommet Sainte-Eulalie), Coulx/L&G (com.), Codol (galet rond, lat.

        *cotulus), Codolet/Gard (com. – dim.), Coudayrolles/Av. (l.d. Martrin)… (J. Astor, M.-T.

        Morlet)

         

Crémolières : de l’occ. molièra (terre humide, fondrière ; meulière : roche calcaire et siliceuse,

        dure, utilisée dans la construction), de mòl (mou).

* Creyssac : anc. commune absorbée par Rompon en 1826. Du NP gaulois Crixos (« Frisé ») +

        -acum. Cf. Creyssac/Dord., commune.

 

* Cros (com. Pailharès) : de l’occ. cròs (creux), du gaul. croso.

        Cf. Les Cros/Ardc (com. Pailharès, l.d. Saint-Pierre), Cros-de-Géorans/Ardc.

Cros-de-Géorand (près du lac d’Issarlès) : de l’occ. cròs (creux, fosse), du gaul. croso. Les

        habitants disent Le Cros… Géorand (Giouron) est une autre partie de la commune : le mot

        contiendrait dgi (gel) à cause de l’altitude qui l’expose au gel.

 

* Crussol : montagne de Saint-Péray et Guilherand-Granges avec château médiéval ruiné sur un

        éperon rocheux. Crusolium, Cursolium : selon la tradition orale, ce nom viendrait de la croix

        solitaire (crux sola) qui aurait été plantée avant l’existence du château au sommet du pic

        rocheux. Celui-ci fut construit au début du XIIe siècle (vers 1110). En 1621, il s’y trouvait

        encore une garnison de soldats catholiques.

        Il y a à Paris une rue de Crussol (11e Arrt).

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