Étymologie des noms de lieux de l’Ardèche

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ÉTYMOLOGIE DES NOMS DE LIEUX DE L’ARDÈCHE   

 

 

Quelques abréviations :

AC : avant Jésus-Christ – com. : commune – dial. : dialectal – gaul. : gaulois – germ. : germanique – ham. : hameau – IE : indo-européen – l.d. : lieu-dit – lat. : latin – MA : Moyen Âge – NL : nom de lieu – NP : nom de personne – occ. : occitan – p.ê. : peut-être – prob. : probablement – prov. : provençal (forme de l’occitan) – s. : siècle – suff. : suffixe.

 

* Adreyt (L’) : les noms précédés d’un astérisque ne sont pas des noms de communes.

Plusieurs étymologies sont quelquefois proposées. Les auteurs et ouvrages de référence sont donnés entre parenthèses, particulièrement lorsque leur explication ne va pas de soi.

Les noms de lieux en "Cf." sont proposés à titre de comparaison. On trouvera par ailleurs un fichier des abréviations utilisées pour les départements.

 

 

°+°+°+°+°+°+°+°+°+°

 

* Adreyt (L’ – com. Sainte-Agrève) : versant d’une vallée exposé au soleil. De l’anc. prov. adreg-

        adreit => occ. mod. adrèit-adret (qui est convenable, juste, bon), du lat. ad directum,

        littéralement donc : le bon côté, celui qui regarde le soleil.

        Cf. Ladreyt/Ardc (com. Vanosc).

 

Ailhon : Alio, Alione 1275 ; d’Alius, NP romain + désinence de cas régime gaulois.

        Cf. Aillon/Sav. (2 com. : de Allione 1158), Ailleux/Loire, Ailly/E&L.

 

Aizac (à 4 km d’Antraigues) : d’Atiacum, nom de domaine gallo-romain, d’Atius NP.

        Voir Saint-Péray, même étym.

 

Alba-la-Romaine : Alba Helviorum - Appelée Aps jusqu’en 1903.

 

Albouret (L’ – com. Saint-Julien-Labrousse) : lieu planté de bois blancs (saules ou peupliers). De

        l’occ. albar/aubar (saule ou peuplier blanc - les deux arbres sont fréquemment confondus -),

        du lat. albus (blanc) + suff. collectif -eda : saulaie, peupleraie.

 

Alboussière (canton de Saint-Péray et anthropon.) : forme dissimilée° de « Arboussière », du lat.

        arbutea (arbouse) + suff. -aria, d’où Arbousset/AM-Hlt (hameaux), Arboussier : lieu planté

        d’arbousiers. Avec la prép. D’ : Darboussier, Darbousset (n. de personnes).

        Après référendum, fusion rejetée en 2012 des communes d’Alboussière et Champis.

        ° En phonétique, tendance à se différencier de deux phonèmes identiques et voisins.

 

Alissas (occ. Alissacio ? - Wikip.) :

 

Annonay (occ. Anonai) : in agro Annonacensi 844, du lat. annona (provision de céréales) ? (F.

        Mistral) Cette étymologie rattacherait le nom à celui des Nonières.

        La ville aurait dans ce cas pu être fondée par des soldats de César pour être un centre de

        ravitaillement ? Rien de moins certain. Pas de monument romain. (J. Dufaud)

 

Antraigues-sur-Volane (occ. Entraigas) : « entre les eaux » du Mas et de la Volane.

 

Arcens : mansus de Arcenno 1034.

 

Ardoix (occ. Ardoitz) : pré-lat. selon Dauzat, prob. du gaul. ardu (élevé, pentu).

 

Asperjoc : occ. aspre (âpre, rude), du lat. asper + occ. joc (sommet, perchoir), du lat. jugum

        (arête, crête de montagne). Asperjoc ne correspond à aucun hameau ou lieu-dit d’une

        commune à la population très dispersée dans la moyenne montagne (22 hameaux). Le hameau

        central est Tieure, sur une crête, la mairie se trouve à Laulagnet-Bas.

        Cf. Jouc/Av., Jouques/BdR, Joch/PO, Montagne de Jocou/Dr.

Arlebosc (occ. Arlabòsc, id. 912, 1275) :

        1) de l’occ. airèla (myrtille, du lat. ater, noir)  + bosc : « le bois aux airelles » (E. Nègre) ;

        2) rac. hydronymique ar (eau), pré-IE + bosc du lat. boscus (bois) (A. Nouvel, J. Dufaud).

        Cette interprétation n’est pas satisfaisante parce qu’elle n’explique pas ‘arle-‘.

 

Assions : de Acione 1208, d’Accius NP.

 

Astet : du lat. hasta (lance) => anc. fr. haste/aste (broche pour rôtir) + dim. -et => relief pointu ?

        Le village est niché au fond de la haute vallée de l’Ardèche mais peut-être porte-t-il le nom des   

        Rochers d’Astet, abrupts, qui le dominent.

 

Aubenas : Albenate 950, de la rac. pré-IE Alp/Alb (hauteur, montagne).

        Cf. Aubenasson/Dr. (A. Nouvel p. 73)

 

Aubignas : d’Albinus, NP gallo-romain + suff. gallo-romain -iacum ?

 

* Auche (l.d. Rochessauve) : nord-prov. aucha (champ fertile près du village), variante du fr.

        ouche, du gaul. olca (bonne terre labourable protégée par une clôture).

        Cf.  Les Auches/Ardc (quartier de Flaviac).

 

* Auriolles : anc. commune rattachée en 1972 à Saint-Alban-sous-Sampzon pour devenir Saint-

        Alban-Auriolles. Sampzon est une commune voisine.

        Cf. Auriolles/Gir., Auriol/BdR, Oriol-en-Royans/Dr., Loriol/Dr.

 

* Aven d’Orgnac (l.d. Orgnac-l’Aven) : puits naturel des terrains calcaires creusé par les eaux ;

        gouffre par où les eaux s’infiltrent. Le mot, présent en occitan, forme ou compose des

        microtoponymes dans le sud du Massif Central et le Sud-Est.

 

 

* Bachasson (ferme La Chapelle-sous-Chanéac) : bassin, abreuvoir pour les bêtes, de l’occ. bachàs

        + suff. -on, du gaulois bacco (bassin).

 

* Balayes (Les – l.d. Dunière, Empurany, Saint-Agrève, Sécheras…) : de l’occ. balaia/balaja

        (endroit où poussent les genêts dont on fait des balais). Cf. Les Balayes/Dr.-HL…

 

Balazuc : Baladunum 1275, loco Baladuni 1464, rac. pré-IE bals (voir Les Bauds) + attraction du

        rég. suc, de la rac. pré-IE cucca/succa ?

        Cf. Balazut/Gard (l.d., château et domaine viticole de Saint-Paulet-de-Caisson) ; Suc de

        Bauzon/Ardc (cône volcanique 1471 m, com. Saint-Cirgues-en-Montagne), La Croix de

        Bauzon/Ardc (serre 1538 m, com. Mayres).

 

Balmes-de-Montbrun (Les) : voir Labeaume.

 

* Bancel (Le – l.d. Dunières) : bande de terre plane et allongée dans un relief irrégulier, espace en

        gradin sur une pente. De l’anc. fr. bancel/banchel (dim. : petit banc, bande de terre) et occ.

        banc et bancèl (banquette, bande de terre)

 

Banne (au sud des Vans) : 1) oronyme pré-IE pin-/bin-/vin- que l’on retrouve dans l’occ. pena

        (sommet de montagne, montagne), bana (sommet, pointe d’où corne).

                                            2) de l’occ. bana (corne), du gaul. bana, voir 1). Le fait que les

        habitants s’appellent Bannards ("les Cornus") plutôt que Bannois ou Banniens confirme que ce

        nom est compris au sens de « corne ».  

                                            3) du gaul. benna (il paraît qu’autrefois les habitants fabriquaient des

        paniers : fantaisiste) ;

                                            4) du germ. ban (proclamation).  

        Cf. La Banne/Av. (A. Nouvel p. 103), Banon/AHP et nombreux oronymes.

 

Batie-d’Andaure (La) (occ. La Bàtia) : comme fr. « bâtir », début XIIe s., assembler les pièces

        d’un vêtement, du francique *bastjan, travailler avec de l’écorce, de bast, écorce, puis

        construire des huttes en clayonnages, puis construire. (FEW et DAFL) Id. prov. basti (bâtir) =>

        bastida (bastide).

 

Bayne (com. Saint-Thomé, Viviers) : du gaulois Bagina (forêt de hêtres), coll. de bagos (hêtre). (E.

        Nègre)

 

Beauchastel : beau + castel = « bon château ». Formation médiévale.  

        Au Moyen Âge, bel-beau désigne la qualité de quelque chose plutôt que son esthétique ; ici la

        qualité de la construction, sa capacité à résister.

        Du château érigé au XIIe s. et dominant le village, il ne reste que la tour.

 

* Baudinet (com. Saint-André-en Vivarais) : du gaulois bodina (limite). L’endroit était autrefois

        occupé par un château.

 

Bauds (Les) (occ. Los Bauçs - l.d. Pailharès) : de l’occ. bauç qui désigne un lieu escarpé, une

        falaise => un précipice, de la rac. pré-IE bals (abime, rocher).

        Cf. Les Baux-de-Provence/BdR.

 

* Baume (La) : voir Labeaume.

 

Beaumont : Bellomonte 1209 ; mais il s’agit plus vrais. de la rac. pré-IE bals (escarpement de

        rocher, petite falaise). En France, 43 communes s’appellent Beaumont, aucune Balmont (1

        jusqu’en 1972 en Haute-Savoie, auj. Seynod ; 2 hameaux dans l’Ain à Reyrieux et Saint-

        Martin-le-Châtel…).

 

Bessas : de l’occ bèç (bouleau) + suff. augm. -as : « le grand bouleau ».

 

* Bétoulet (l.d. Valvignères) : du gallo-latin betulla (bouleau) (Pline dit le mot gaulois) =>

        *betuletum (+ suff. coll. : lieu planté de bouleaux).

 

Boffres (entre Saint-Péray et Vernoux, patrie du compositeur Vincent d’Indy) : rac. onomat. *buff-

        désignant quelque chose de gonflé et suggérant plus part. l’action de lâcher l’air après l’avoir

        retenu dans la bouche. Tiendrait son nom du vent qui souffle localement, le « balfredo ».

        Cf. occitan bofar (souffler), fr. bouffée, bouffer, bouffi.

 

Borée : Obureia 1179, Borer 1275, Borya 1464. Habitants : Boréens ou Boreyous (patois). Prob.

        du nord-occ. bòria (ferme, métaierie - Dufaud), du bas lat. bovaria (étable à bœufs). En 1848

        et 1856, une partie de la commune fut détachée pour créer puis agrandir la commune de La

        Rochette, au nord.

        Cf. Borée/Ardc (lieu-dit d’Alissas).

 

Borne : du nom de la rivière qui l’arrose (Borna VIIIe s.), à l’image de Borne, commune de la

        Haute-Loire arrosée par une autre Borne, de l’occitan borna (trou dans le rocher), du gaulois.

 

Bosas (occ. Bosas) : Charles Forot estime que ce nom vient de Boson, la famille du roi de

        Provence qui posséda longtemps ces terres. (J. Dufaud)

 

Boulieu-lès-Annonay (occ. Bonliu) : de l’occ. bon lòc (bon lieu) ou bel lòc (beau lieu). (A. Nouvel,

        p. 38) Fortification commencée en 1402. Cf. Bonlieu/Dr.-Jura.

 

Bourg-Saint-Andéol : Bergoiata début IIIe s., nom celtique dans la Vie de Saint Andéol VIIIe-IXe

        s. => Burgum Sti Andeoli 1193, en mémoire d’Andéol, sous-diacre de l’Église de Smyrne,

        apôtre du Vivarais martyrisé en 208 dont on a retrouvé le tombeau en 1876 sous l’église Saint-

        Polycarpe.

        Cf. Saint-Andéol/Dr., ham. Claveyson ; Saint-Andéol/Is., commune.

 

* Boutières (occ. Botèiras, habitants : Boteirons) : pays des plateaux compris entre le Doux et

        l’Eyrieux dans leur cours supérieur. Les trois villes princ. sont Le Cheylard, Saint-Martin-de-

        Valamas et Saint-Agrève.

        De l’occ. vivarois botièra (ouverture par laquelle on introduit l’eau dans un pré). (Pégorier)

 

* Brialas (ham. du Pradel, com. Mirabel) : 1) de l’occ. brialha ? (parcelle, petit morceau, débris) ;  

                                                                      2) du gaul. brogillo (bois-taillis).

        En 1558, Olivier de Serres y acheta un moulin.

 

Brossainc : Broussenc 1790, de l’occ. brossa (bruyère => brousse, broussaille) dérivé du gaulois

        brucos (bruyère) + suff. d’appartenance -enc.

 

 

* Celles-les-Bains (ham. Rompon) : du lat. cella (chapelle, petit temple rond). Voir Rompon.

 

Cellier du Luc : la localité porte ce nom parce qu’elle servait de réserve de vivres aux habitant du

        village de Luc, en Lozère. Luc, du lat. lucus (bois sacré). (Wikip.)

 

* Chalabrège (com. Chassiers) : de l’occ. cala (abri), de cala (abri rocheux) + briga (village

        fortifié), thèmes pré-IE, ligures.

 

* Chalayac (com. Berzème) : voir Chalayes (Les).

 

* Chalayes (Les – com. Borée, Saint-Agrève, Saint-André-en-Vivarais, Toulaud) : de l’occ.

        chalaia (fougère), du gaul. ou ligure calania (fougère).

 

Chalencon : ager Calenconnensis VIIe s., oppidum gaulois puis garnison romaine => baronnie du

        Vivarais au Xe siècle. Point stratégique. Cf. Chalancon/Dr., Chalanson/Sav.

 

Chambon (Le) (près du Cheylard) : du gaul. cambo : courbe de rivière => terrain de culture qui

        s’y trouve.

        Cf. Chambonas/Ardc, Le Chambon-sur-Lignon/HL, Le Chambon-Feugerolles/Loire.

 

Chambonas : du gaul. cambo : courbe de rivière => terrain de culture qui s’y trouve + suff. -as,

        augm. Le village est situé dans un méandre du Chassezac.

 

Chanéac : Chaniacum av. 1000, Chaniau 1099 ; p.ê. du NP latin Canius + suff. –ac. (A. Nouvel)

        Cf. Cagnac-les-Mines/Tarn, Cagnes-sur-Mer/AM.

 

Chante-Ossel (l.d. Borée) : nord-occitan chanta (chante), variante de l’occ. canta + occ. aucèl

        (oiseau). Désigne un endroit où chantait un oiseau.

        Cf. Cantaussel/Aude-Hlt (l.d.).

 

Chapelle-sous-Rochepaule (La) (occ. La Chapèla) : de l’occ. chapèla (chapelle), de *cappella

        dérivé du bas lat. cappa (capuchon, manteau), prob. en raison du bâtiment où l’on gardait la

        chape de saint Martin. (DAFL)

 

Charmes : Calmen 995, Calmis 998, Chalmis XIe s., puis rhotacisme : Chayrmis 1317. De l’occ.

        calm/chalm (plateau inculte, lande), du pré-IE calma de même sens. Et non du nom de l’arbre.

        Sarcophage d’Alethius, notable lyonnais du Ve s. (mort en 498 ?), avec une inscription,

        aujourd’hui dans une niche sous l’escalier d’entrée de la mairie.

 

Chau (La) (l.d. com. Nozières près de Rochebloine) : de l’anc. nord-occitan chalp/chaup,

        variante de l’occ. chauma (plateau rocheux) ; du préceltique calma (hauteur ou plateau

        sec, dénudé) dérivée de la rac. ligure KAL (rocher, pierre).

        Cf. Lachau/Dr., La Chaux/Nièvre., Lachaux/PdD.

 

Chauzon : Caltionum IX e s., de Caltius NP. (J. Astor)

* Chave (occ. Chava - l.d. com. Saint-Pierre) : du lat. cavare (creuser). (FEW) Le mot suggère de

        creux. (J. Dufaud)  

 

Chazeaux : orth. francisée de l’occ. casaus/chasaus (petites maisons, petites fermes, jardins attenants), pluriel de casal/chasal.

 

Cheylard (Le) (occ. Le Cheilard ; habitant : Cheilardon : Cheylarois) : « le caylar », de l’occ.

        castelar (château-fort, bourg perché et fortifié), du lat. castellare, de castellum + suff. dim.

        are. (FEW)

        Cf. Cheylard-l’Évêque/Loz., Le Cheylas/Is. – Dans le Midi : Le Cailar/Gard, Le Caylar/Hlt,

        com. Le Cayla/Lot (com. Linac), ferme, Cailla/Aude.  

 

Chomérac (occ. Chaumairac) : Chalmairaco 1464. Prob. dérivé de la rac. ligure calm-/chalm- =>

        occ. chauma désignant un plateau rocheux, dénudé. Cette signification ne convient pas à la

        vallée riante et fertile de Chomérac mais correspondrait plutôt au plateau du Coiron au pied

        duquel se trouve Chomérac.

        Rapport avec un sommet proche, le Chamaras (446 m), qui domine Alissas ?

        En 1862, la compagnie PLM ouvrit la première ligne de chemin de fer en Ardèche sur le

        parcours Privas-Livron qui passait par Chomérac.

 

* Clède (La – l.d. Burzet, Chassiers) : de l’occ. cleda (claie, claire-voie), du gaul. cleta (barrière,

        claie). Cf. La Clède/Av. (com. Firmi), La Cleida/HA (l.d. Névache), Clèdes/Ldes, Clédat/Cor.

        (ham. com. Grandsaigne).

 

* Clots (Les – com. Lalouvesc) : de l’occ. clòt qui se dit d’un endroit enfoncé et plat (Dict. X. de

        Fourvières et J. Dufaud).

 

* Cluac (ham. Saint-Basile, au S.-O.) : l’ancienne commune de Mounens-et-Cluac fut rattachée à

        Saint-Basile en 1796. P.ê. de clu, forme locale de clos/enclos, cf. hameaux de Cluset et Les

        Closeaux à peu de distance au S.-O. (com. Saint-Julien-Labrousse) + suff. de propriété -ac.

 

* Collange (com. Saint-Félicien) : du bas lat. colonica (Ausone), maison d’un cultivateur libre dans

        une colonia, propriété rurale d’un colonus (paysan, cultivateur).

        Cf. Les Collanges/Ardc (ham. Saint-Jean-Chambre), Collange/HL, Collonges/CdO-Rhône…

 

Colombier (occ. Colombièr) : nom de 3 communes : le-Jaune, le-Vieux, le-Cardinal.

 

* Comps (ham. Grospierres) : de l’occ. comba (combe, vallon, ravin) du gaul. cumba. Le village

        fut détaché de Grospierres en 1790 puis rattaché en 1801. Cf. Comps/Dr.

 

Coucouron : rac. pré-IE cucca (élévation, sommet arrondi) + suff. -uron.

        Cf. Cucuron/Vaucl., Cuqueron/PAtl.

 

* Couderc (Le – com. Fabras, Lagorce) : de l’occ. coderc et cuèrc (pacage communal – X. de

        Fourvières), anc. fr. couderc, du gaulois coterico. Cf. Le Couderc/Dord. (com. Naussannes), Le

        Grand Coderc/Dord. (com. Saint-Rabier), Le Grand Coudert/Cr. (com. Bourganeuf).

 

Coux (près de Privas – le ‘x’ se prononce) : 1) de l’anc. occ. cot/còde (caillou, galet) => codol

        (galet rond), du lat. cos-cotis (pierre dure, pierre à aiguiser) et *cotulus, dim.

                                                                        2) Peu vraisemblable : du latin collis (colline) avec un

        ‘x’ parasite.

        Cf. Les Coux/Ardc (sommet Sainte-Eulalie), Coulx/L&G (com.), Codol (galet rond, lat.

        *cotulus), Codolet/Gard (com. – dim.), Coudayrolles/Av. (l.d. Martrin)… (J. Astor, M.-T.

        Morlet)

         

Crémolières : de l’occ. molièra (terre humide, fondrière ; meulière : roche calcaire et siliceuse,

        dure, utilisée dans la construction), de mòl (mou).

* Creyssac : anc. commune absorbée par Rompon en 1826. Du NP gaulois Crixos (« Frisé ») +

        -acum. Cf. Creyssac/Dord., commune.

 

* Cros (com. Pailharès) : de l’occ. cròs (creux), du gaul. croso.

        Cf. Les Cros/Ardc (com. Pailharès, l.d. Saint-Pierre), Cros-de-Géorans/Ardc.

 

Cros-de-Géorand (près du lac d’Issarlès) : de l’occ. cròs (creux, fosse), du gaul. croso. Les

        habitants disent Le Cros… Géorand (Giouron) est une autre partie de la commune : le mot

        contiendrait dgi (gel) à cause de l’altitude qui l’expose au gel.

 

* Crussol : montagne de Saint-Péray et Guilherand-Granges avec château médiéval ruiné sur un

        éperon rocheux. Crusolium, Cursolium : selon la tradition orale, ce nom viendrait de la croix

        solitaire (crux sola) qui aurait été plantée avant l’existence du château au sommet du pic

        rocheux. Celui-ci fut construit au début du XIIe siècle (vers 1110). En 1621, il s’y trouvait

        encore une garnison de soldats catholiques.

        Il y a à Paris une rue de Crussol (11e Arrt).

        

 

Davézieux (occ. Daveiziu) : *Davitiacum, de Davitius, NP gallo-romaine. (A. Dauzat) On a

        retrouvé les vestiges d’une villa. C’est  au moulin familial de Vidalon, sur le territoire de cette

        commune, que s’envola le 14 décembre 1782 le premier aérostat des frères Montgolfier. (J.

        Dufaud)

 

Désaignes (occ. Desanhis) : « des Sagnes ». Village anciennement fortifié. Voir Sagnes.

 

Devesset : de l’occ. devés, terme agraire, évolution de l’anc. occ. defens, du lat. defensum

        (interdit) : se disait d’un pâturage ou bois souvent communal dont l’exploitation était interdite

        ou réglementée. Cf. Le Devès/Ardc (l.d. Saint-Jean-Roure), Les Devesses/Ardc (l.d. Mars).

 

Dompnac : de *Dominiacum (domaine du maître), du lat. dominus (maître).

 

* Don (château perché et col, com. Marcols-les Eaux) : du gaul. duno (forteresse sur un point haut).

 

Dunière-sur-Eyrieux : Duniera v. 920, Duneira v. 1090 ; du gaul. duno (village perché et fortifié)

        + suff. -ara ? Commune créée en 1907 par détachement des Ollières. La Dunière s’y jette dans

        l’Eyrieux. Cf. Dunières/HL (Duneria 1020).

 

 

Éclassan (occ. Eclassan, pron. ‘ekiocho’) : 1) de l’occ. esclop/eiclop, pron. ‘ekio’ (sabot) ;

                                                                       2) du lat. aesculus (petit chêne).

 

Effangeas (Les – ham. Saint-André-en-Vivarais) : de l’occ. fanjas (bourbier), plur. de fanja

        (boue), de l’a. b. frq. *fanja (boue) dérivé du gotique fani (id.).

 

Empurany (occ. Empurani) : rapport avec grec emporion (comptoir, dépôt commercial) comme

        Ampurias en Espagne ? (Site de la commune)

 

Étables (occ. Eitables) : du lat. stabulum (étable).

 

 

Faugères : de l’occ. faugera (fougère), du lat. filicaria.

        Cf. Faugères/Hlt (Felgarias 954). (A. Nouvel p. 32)

 

Félines : du lat. figulina-figlina (atelier de potier), de figulus (potier), de fingo-fingere (façonner,

        pétrir, modeler). Cf. Félines-sur-Rimandoule/Dr.

 

* Felletin (Le Grand) : sommet (1387 m) de Monestier-Vocance à la limite de la Haute-Loire.

        Cf. Felletin/Cr. (com.).

 

Flaviac : de Flavius NP + suff. d’appartenance -acum.

 

* Fonts-du-Pouzin (Les) (ham. Rompon) : les « fontaines » car présence de sources tombant dans

        l’Ouvèze. Voir Rompon.

 

Freyssenet : de l’anc. occ. fraissinèta (petit bois de frênes), occ. fraisse (frêne), cf. anc. fr. fraisne,

        du lat. fraxinus + suff. coll. -etum.

        Cf. Fraissinet/Loz. (2 com.), Fraissinet/Av. (3 com.), Frayssinet/Lot (2 com.),

        Freycenet/HL…

 

 

* Garnes (Les) (com. Saint-Agrève) : de l’occ. garna (branche de sapin, ramée de conifère), prob.

        du gaulois.

 

Genestelle : Genestella XIVe s., de l’occ. genestèla (jeune taillis de genêts ou petite lande de

        genêts), de genesta (genêt), du lat. genista. (J. Astor, Wikip.)

 

Gilhac-et-Bruzac (entre l’Eyrieux et l’Embroye) : commune de 165 hab. (900 en 1836), sans

        village centre, seulement de très petits hameaux et des maisons isolées. Temple et église à

        Bruzac, mairie à Monistrol, cimetière et salle communale à Girbaud. Château ruiné de Pierre

        Gourde.

 

* Gleizal (Le) (com. Asperjoc, Mercuer, Mirabel, Saint-Priest) : nom typiquement ardéchois de

        quartiers et lieux-dits, de l’occ. gleisal (appartenant à l’église), de gleise, aphérèse du lat.

        ecclesia par mécoupure de l’article : l’aglèisa => la glèisa ; a pu se dire d’un terrain dépendant

        de l’église ou d’une personne employée par l’église, tenancier d’une terre ou sacristain.

        Cf. Ruisseau du Gleizal/Ardc, affl. Lignon.

 

Glun : Clivus Ruppis Xe s., Gloyn 1313, Gluyen 1464.

        1) De l’occ. clue/clui (chaume, toit de chaume – TDF in TGF) ;

        2) du celtique glen (vallée, cf. bret. glen), p.ê. parce que Glun est au débouché de la vallée du

        Rioudard ;

        3) d’un celtique *clun (prairie - ?) => gallois clan/clyn, gaélique cluain/cluanag ;         

        4) erreur : Glun, nom d’un rocher du Rhône. (J. Astor)

        Cf. La Roche-de-Glun/Dr., Cléon-d’Andran/Dr.

 

* Gourgouras (com. Mars - occ. Gorgoràs) : augm. de l’occ. gorg (gouffre, abîme,  trou d’eau).

 

* Gras (Plateau des) : du gaul.*cras (friche sèche ?). Cf. Les Cras, nbreux lieux-dits.

 

* Grozon (com. Saint-Barthélémy-Grozon) : variante de *crozon, de l’occ. cròs, ravin, petit vallon,

        du gaulois croso. Grozon est rattaché depuis 1801 à Saint-Barthélémy-le-Pin.

 

* Hautaret (haut lieu Saint-Jean-Roure) : du lat. altare (autel où l’on déposait des offrandes),

        d’altus (haut, élevé). De petits monuments votifs, païens puis chrétiens, étaient fréquents au

        passage des cols.    

 

Intres : du dialectal pour « entre », lat. inter, parce que le village est situé entre l’Eyrieux et

        l’Aygueneyre. La commune est née en 1911 d’une scission d’avec Saint-Julien-Boutières en

        raison des différences religieuses, Intres étant protestant et Saint-Julien catholique.

        Cf. Intres/Ardc (ham. Saint-Basile).

 

Issamoulenc : de molenc, même mot que « molière » (terrain mou et aqueux). Voir Crémolières.

 

Issanlas : Iciliacium 950. La commune fut créée en 1899 par détachement de Mazan-l’Abbaye.

 

Issarlès : Vicaria Issartelensi 955 < *ex sartellensis avec issart du lat. sarire (sarcler) + double

        suff. -ellus, dim. + -ensis d’appartenance. Lac de cratère volcanique.

 

 

Jaujac : Gaudiacum, Jaugiacum 1264, du NP latin Gaudius + suff. -acum. (A. Nouvel)

        Pour Marie-Guy Boutier, de l’Université de Liège, Gaudius est une désignation générique des

        terres létiques parce qu’en latin laetus signifie à la fois joie, comme gaudium, et lète° =>  

        transposition gaudius = lète. Cf. Gaujac/Gard…

        ° Lète : au bas empire, soldat germain auxiliaire au service de Rome qui, en échange, lui donnait une

        terre.

 

Jaunac : de *Gallinus NP, de gallina (poule). (J. Astor)

 

Joyeuse : Gaujosa puis Gaudiosa, enfin Joviosa 1218. Pour Jacques Lacour, ancien maire (1983-

        2008), la source du lieu aurait été dédiée à Jupiter, *aqua Jovis, avant qu’une réinterprétation  

        en fasse « Joyeuse ». La légende prétend que Charlemagne aurait perdu dans les parages son   

        épée Joyeuse et promis cette terre au soldat qui la lui retrouverait.

 

Juvinas : de Juvinus, surnom latin formé sur Jovis (de Jupiter). (J. Astor)

 

 

Labatie-d’Andaure : Andaure serait l’occ. and aura (avec le vent), and/andé étant une variante

        de amb. Ce nom est porté aussi par le village voisin de Saint-Jeure-d’Andaure. (d’après

        Wikip.)

 

Labeaume (près de Ruoms) : de l’occ. bauma (grotte), mot ligure. Le territoire de la commune

        compte 142 dolmens. (D.L. juillet 2013)

        Cf. La Baume/Ardc (l.d. Chanéac), Pont-de-Labeaume/Ardc (non proche), La Baume-de-

        /Dr. (3 communes).

 

Labégude : « la buvette », de l’occ. beguda, p.p. de beùre : boire, boisson, coup à boire. NL fréquent dans

        le Midi au sens de buvette sur la route.

        Cf. La Bégude-de-Mazenc/Dr., commune. La Bégude/AHP-BdR (3 villages)-Var-Vaucl.-Gard (NE

        d'Alès), hameaux ou lieux-dits.

 

Lablachère : de l’anc. occ. blachèra (plantation de chênes blancs), du gaulois blaca (chêne blanc).

        Cf. Les Blaches/Ardc (ham. Casteljau, Satillieu, Vernoux…)

 

Laboule : Mansus de Bola 1464, La Boule XVIIIe -XIXe s. Prob. de l’occ. bola (borne, limite), du

        lat. bulla (bulle) ? Séparée de Valgorge en 1774.

 

Lachamp-Raphaël : du gaul. calma (plateau sec et dénudé). Cf. occ. calm (nm, plateau désert) et

        calma (nf, plateau rocheux), calmeta (dim.).

 

Lafarre (occ. La Fara) : 1) du germ. fara (famille, domaine) (J. Dufaud, A. Nouvel p. 46) ;

                                         2) du lat. far-farris (épeautre, farine => terre à blé ?) (J. Dufaud) ;

        Cf. Lafarre/HL (limitrophe de l’Ardèche), Lafare/Vaucl., La Fare-en-Champsaur/HA, La

        Fare-les-Oliviers/BdR, communes. La Fare/Ardc (ham. Gras), Les Fares/Loz. (com. Sainte-

        Croix-Vallée-Française).

 

Lagorce : Gorza 1247, Gorcia 1275, de l’anc. fr. gort (haie vive, taillis) => vx fr. gorce, nf, du

        gaulois gortia.

        Cf. Lagorce/Gir., La Gorce/PdD ; La Guerche/Cher-I&V-I&L.

 

Lalouvesc (occ. La Lauvèi) : Alaudiscum (Cartulaire des bénédictins de Monestier), du gaul.

        alauda (alouette) + suff. ligure -isca. (FEW) Lalouvée (fin XVIIIe s.).

        Le mot étant compris avec « louve », le ‘a’ initial est passé dans l’article. Cf. occ. alauveta et

        lauveta (alouette).

        Centre spirituel : saint Jean-François Régis, apôtre du Vivarais, y mourut le 31 décembre 1640

        et sainte Thérèse Couderc y fonda au XIXe s. les Religieuses du Cénacle.

 

Lamastre (occ. La Mastra) : Castrum Mastrae, château féodal bâti vers le IXe s. De l’occ.

        mastra (pétrin), du grec maktra. (Dict. Fourvières et Alibert)

        La commune est née en 1790 du regroupement de trois communautés : Macheville (Mansus

        Cavilianus), éperon rocheux à la confluence entre le Condoie et le Grozon où se trouvait un

        village et un prieuré bénédictin ; La Mastre, dominée par le château de Peychelard et, sur la

        voie du Doux, la ville basse du Savel où se tenaient foires et marchés ; enfin Retourtour en

        amont et sur l’autre rive, près d’une boucle du Doux.

 

Lanarce : La Narso 1464, « la narse », de l’occ. narsa (terrain boueux, gorgé d’eau), adj. narsos

        (humide), du gaulois nartia.

        Cf. Les Narces/HL (com. Saint-Front).

 

Largentière (occ. L’Argentèira) : Segualières jusqu’au XVIIIe s. Nom actuel, de l’occ. argentèira

        (mine d’argent – Dict. prov. X. de Fourvières), dû à des mines de plomb argentifère exploité

        du Xe au XVe siècle par les comtes de Toulouse et les évêques de Viviers. Sous-préfecture, la  

        2e plus petite de France.

        Cf. Argentière/HSav. (com. Chamonix-Mont-Blanc).

 

* Laulagnet (ham. Asprjoc) : nord-occ. aulanhièr (noisetier) => rég. vivarais aulagnier, occ.

        avelanhièr, du latin abellana (noisette), d’Abella en Campanie.

 

Laurac-en-Vivarais : de Laurus NP. (J. Astor) « -en-Vivarais » ajouté en 1961.

 

Laviolle : 1) de l’occ. viòla (nf, rigole de prairie), féminin de viòl (sentier), dim. du lat. via (route) ;

                 2) ce nom pourrait venir de la voie romaine qui depuis Vals remontait la vallée de la

        Volane jusqu’à Mézilhac. (G. Mourier)

        Cf. La Violle/Loz. (com. Les Hermaux), Les Violles/Loz. (com. Chirac), Viols-le-Fort/Hlt.

 

Lemps (au-dessus de Saint-Jean-de-Muzols) : cité dans une charte de 776 ;

  • signifie « étang » ? (H. Bessat, C. Germi) ; 2) du NP Lentus => Lentius ? (J. Astor)

        Cf. Lemps/Dr. (Baronnies).

 

Lentillières : de l’occ. lentilhièra (champ de lentilles), de lentilha (lentille). Le village faisait

        partie jusqu’au XVIIIe s. de la paroisse d’Ailhon (à l’est).

 

* Léouze (l.d. de Flaviac et Rochesseauve avec fermes) : L’éouse (la yeuse), du lat. ilex.

        Cf. L’Éouze/Gard (com. Rogues).

 

* Léouzée (quartier Saint-Laurent-du-Pape) : dérivé de l’anc. prov. euse (pron. éousé), yeuse ou

        chêne vert, du lat. ilex.

        Cf. Léouze/Ardc.

 

Limony : du gaul. lemo (orme).

        Cf. Limonest/Rhône.

 

* Lubac (ham. Saint-Jean-de-Muzols) : de l’occitan ubac, côté, versant à l’ombre, mal exposé, mot

        passé en français, du latin opacus (sombre).

        Cf. Bois de l’Ubac/Ardc (com. Saint-Andéol-de-Vals), Bois de l’Ubac/HA (com. Baratier)…

 

Lugdarès : voir Saint-Étienne-de-Lugdarès.

 

Lussas : de Lucius NP.

 

Lyas : Liassio XIIIe s., Liacium 1275, de l’occ. ligas (dépôt de limon où le pied enfonce). (TGF –

        FEW)

 

Malbosc : de l’occ. mal/mau et bòsc, d’orig. germ. (Busch - Alibert, Astor) : le « mauvais bois ».

 

Mariac : de Marius. (J. Astor)

 

Mars (à la limite de la Haute-Loire) : hameau de Saint-Romain-le-Désert jusqu’en 1909. Le nom

        viendrait d’un monument dédié au dieu Mars construit pas les Romains sur la voie romaine.

        (Wikip.)  Cf. Mars/Gard (com.).

 

Mauves (à 3 km au sud de Tournon) : les 2 autres communes qui portent ce nom (Loire-Atl., Orne)

        sont expliquées par la plante de ce nom, du lat. malva (Cicéron, Pline, Horace).

        Cf. Mauves/Ardc (ham. Ajoux).

 

Mercuer (près d’Aubenas) : viendrait d’un sanctuaire au dieu Mercure mais cette explication tient

        plus de la légende que de l’Histoire. C’est le même nom que Mercoeur, deux communes en

        Haute-Loire et en Corrèze. Le nom reprend celui de Mercure de Cappadoce, militaire de

        l’Église grecque martyrisé à Césarée en Cappadoce sur l’ordre de Julien l’Apostat (IVe siècle).

        C’est aussi celui d’une lignée de seigneurs d’Auvergne.

 

Meyras : de Marius ou Matrius, NP. (J. Astor)

 

Mirabel : de l’occ. mirar (regarder avec attention, observer) du lat. mirare + bèl à valeur

        adverbiale (beau).

Monestier (Le) : du latin monasterium XIVe s. (monastère).

 

Montréal : Monte Regali 1210 : « mont royal ». Commune détachée de Laurac-en-Vivarais en

        1790.

 

* Narce (La – l.d. de Saint-Joseph-des-Bancs, Sagnes-et-Goudoulet, Labastide-sur-Bésorgues…) :

        voir Lanarce.

 

* Narcette (La) (com. Lanarce) : dim. de narse, voir Lanarce. La Tourbière des Narcettes (com.

        Les Vans) : tautologie.

 

* Narsas (Le) (com. Pranles) : augm. de narse. Voir Lanarce.

 

* Naves (com. Les Vans) : village perché au-dessus du Bourdaric, rattaché en 1972. Rac. pré-IE

        Nav- (espace déprimé en montagne, plateau dominé par des hauteurs, combe).

 

Neyrac-les-Bains : Neriacum XIe s., de Nerius NP ou théonyme comme Néris-les-Bains/Allier

        (Neriomagus), Nerius étant un dieu lié aux sources thermales.  

 

Nonières (Les) : de l’occitan anoniera, magasin de céréales, du lat. anona (provision de blé) après

        aphérèse du A. Voir Annonay.

        Cf. Les Nonières/Dr., Peyrat-la Nonière/Cr. communes ; rue des Noniers à Guilherand-

        Granges/Ardc ; nonarié : marché au blé à Marseille, nonnerie : id. à Rennes.

 

Nozières : « noiseraie », du nord-occ. nosièra (noiseraie).

 

 

Ollières (Les) : de l’occ. olièra (fabrique de poteries - A. Nouvel p. 36), moins sûrement à cause du

        féminin de l’occ. olièr/olaire (potier) = "Les potiers", de ola (marmite, pot en terre), du latin

        olla (marmite à deux anses, urne cinéraire des pauvres).

        Cf. anc. fr. uele/oule => oulée, son contenu.

 

Orgnac-L’Aven : d’Aurinius NP sur Aurius (J. Astor).

* Orselas (-Haut et -Bas, com. Saint-Clément) : Horselas (Cassini XVIIIe s.).

        1) De l’anc. fr. orcel (jarre, cruche) + -as augm. : « la grosse jarre », peut-être installée il y a

        longtemps pour recueillir les eaux de ravinement et faire boire les bêtes. Cf. occ. orjol.

        « cruche » du lat. urceolus ;

        2) de l’occ. ors/orsa (ours) => orsàs (gros ours), du lat. ursus.

        Cf. Orsière(s)/Loz.-Sav., Orsières/CH, Orcières/HA (« tanière d’ours ») ;

 

Ozon (près de Sarras) : hydronyme pré-IE ALZ- + suff. -one, assez répandu dans le Sud-Est et  

        aussi de la Beauce aux Pyrénées.

        Cf. Ozon/HP, commune.                                                            

 

 

Pailharès (occ. Palharèi) : Pahiriascus (époque carolingienne).

 

* Pal (Le) (ham. Montpezat) : de la rac. PAL pré-IE : rocher en surplomb, montagne escarpée.

 

* Pervenchères (ham. Saint-Julien-Vocance) : lieu où il y a des pervenches ; de l’occ.

        pervinquièras (lieu à pervenches), de pervenca (pervenche), du lat. pervinca, mot prob.

        ligure.

        Cf. Pervenchères/Orne ; Prévenchères/Loz. ; Prévinquières/Av., Recoules-Prévinquières/Av.

 

Pont-de-Labeaume (près de Lalevade) : de l’occ. bauma (grotte), mot ligure. Commune détachée

        de Niègles en 1903.

        Cf. Labeaume/Ardc, autre commune, non proche ; La Baume-de-…/Dr. (3 communes).

 

Pourchères : du nord-occ. porquièra (enclos pour les porcs).

        Cf. Pourcher/PdD (ham. Noalhat).

 

Pouzat (Le) (canton de St-Péray – et anthrop.) : forme occitane de « puits » : potz (nord-prov. pou)

        du lat. puteus (P. Fabre, Morlet).

 

Pouzin (Le) : voir Pouzat (Le). Pont romain du IIe s. franchissant l’Ouvèze en amont de la ville

        actuelle. Formé d’une seule arche, il jalonnait la Voie d’Antonin le Pieux.

 

* Pradel (Le) (com. Mirabel) : du lat. pratellus (petit pré). Au pluriel (com. Coucouron).  

 

Prades : du lat. pratum (pré).

 

Pranles : in vicaria Pratellensi 936, in vicaria Praelis 985, du lat. pratellus (petit pré).

        Cf. Le Pradel/Ardc, Pradelle/Dr.

 

Préaux (occ. Prèus) : du lat. pratum (FEW).

 

* Pyfarat (Mont - com. Vocance) : sommet 1381 m à la limite des dép. de l’Ardèche, de la Loire

        et de la Haute-Loire. Pour J. Dufaud et Fr. Chomel d’Annonay, py = pic et fara du lat. ferus  

        (sauvage).

 

 

Quintenas : de Quintiniaco 1106, du NP lat. Quintinius. (A. Nouvel p. 18, J. Astor p. 941)

 

 

Ranc (Le – l.d. Rochessauve, Saint-Fortunat-sur-Eyrieux) : oronyme du Sud-Est désignant une

        barre rocheuse, un escarpement rocheux sur une pente. Thème préceltique ligure répandu dans

        le domaine occitan des deux côtés du Rhône.

        Cf. Ranc/Ardc (com. Saint-Pierre-de-Colombier), Le Ranc/Loz. (ham. Prévenchères, l.d.

        Labastide-Puylaurent), Le Ranc Pountchu/Ardc (« pointu », crête rocheuse dominant les

        gorges de l’Ardèche), Le Moulin du Ranc/Ardc (à Vernoux)…

Rias : voir Saint-Apollinaire-de-Rias.

 

Rochepaule (occ. Ròchapaura) : autel druidique aux Roches de Peyrhomme.

 

Rochette (La) : dim. de l’occ. ròcha : la « petite roche ». La commune fut créée en 1848 au nord de

        Borée à l’initiative de Jean-Antoine Rochette. Voir Borée.

 

Roiffieux : villa Rofiaco, locus de Ruffiaco, du nom d’un propriétaire nommé Rufus. Deux

        hameaux : Lemps et Fély.

 

Rompon : * vieux village déserté sur la montagne avec chapelle romane du Prédicant.

                  * Mairie actuelle aux Fonts-du-Pouzin qui faisaient partie jusqu’en 1826 de la commune

        de Creyssac (au nord de Limouze).

                  * Ruines du Prieuré Saint-Pierre (ou couvent des Chèvres), fondé par les bénédictins, à

        20 mn de marche du vieux village.

                  * À Celles-les-Bains, ancien établissement thermal fondé par le Dr Barrier en 1833 et

        qui resta en activité une trentaine d’années. Il y avait autrefois 8 sources, dont l’usage remonte

        à l’Antiquité, utilisées en boissons ou pour les bains et qui soignaient les troubles gastriques et

        la tuberculose.

 

* Roumezoux (com. Saint-Julien-le-Roux, au sud de Vernoux) : du nord-prov. romeso (ronce), de

        l’occ. romec/romega (ronce), du lat. rumex/rumicem (pointe de dard, ronce).

        Cf. Roumégoux/Cant.-Tarn, com.

 

* Rouret (Le) (ham. Grospierre) : de l’occitan rore (nm, chêne) + suff. coll. -et, du lat. robur

        => fr. rouvre.

        Cf. Le Rouret/AM, com.

 

Ruoms : pour J.-C. Bouvier, même étym. que Riom/PdD, Riom-ès-Montagne/Cant. et Rioms/Dr. :

        du gaulois Rigomagus, « le marché royal ».

 

 

Sagnes-et-Goudoulet : voir Sagnes (Les).

 

* Sagnes (Les) : nombreux lieux-dits, par ex. Lalouvesc, Savas, de l’occ. sanha (marais => sa

        végétation), du gaulois.

        Cf. Desaignes/Ardc, Les Sagnes/HL (com. Le Chambon-sur-Lignon).

 

Saint-Agrève (occ. Sant Agreve) : Chiniacum IXe s. Chiniac est toujours le nom de la butte où

        perchait un château et où la population était regroupée.

        Nom actuel : de saint Agrève ou Agrippa, évêque du Puy qui mourut là vers le VIIe s.

        Cf. Agrève/Ardc (ham. Pailharès).

 

Saint-Alban-Auriolles : voir Saint-Alban-d’Ay. Fusion en 1972 de Saint-Alban-sous-Sampzon et

        Auriolles (Sampzon est une commune voisine).

 

Saint-Alban-d’Ay : 1) saint Alban : premier martyr anglais mis à mort en 283 pour avoir abrité et

        protégé un prêtre chrétien à Verulamium (auj. St Albans, Hertfordshire). 15 communes

        françaises portent ce nom, essentiellement dans le Sud-Est.

                                  2) Ay du nom de la rivière, du NP gallo-romain Atius, propriétaire de domaine

        => Aius => Ay.

 

Saint-Andéol-de-Vals : Saint-Andéol-de-Bourlenc jusqu’en 1923 (Bourlenc : quartier de la

        commune).

 

Saint-André-en-Vivarais (occ. Sant Andrièu) : Sanctus Andrius de Beldionar XIIIe s., Sanctus

        Andrius de Bello Prandio XIVe s., Saint-André-des-Effangeas jusqu’en 1926, nom d’un

        hameau à la limite de la Haute-Loire. La commune possède une enclave entre Saint-Pierre-sur-

        Doux et Rochepaule. Quelques maisons de La Chapelle-sous-Rochepaule et des Chalayes lui

        appartiennent. Voir Effangeas.

 

Saint-Apollinaire-de-Rias : Apollinaire, évêque de Valence (v. 453-520) à l’époque du royaume

        des Burgondes ariens.

        Rias, plusieurs lieux-dits, est aussi un hameau au nord du village mais qui se trouve sur la

        commune de Vernoux-en-Vivarais ;

        1) prob. comme Rials/Hlt (com. Pégairolles-de-l’Escalette) de l’occ. rial (gros ruisseau),

        2) ou comme Ribas/Gard (com. Laudun) dérivé du lat. ripa (rive).

 

Saint-Barthélémy-le-Meil : de Amelio 1275 du NP latin Amelius, nom prob. de domaine non

        identifié.

 

Saint-Barthélémy-le-Plain : villa de Planis 974, Sanctus Bartholomeus de Plassanis Xe-XIIe s.

 

Saint-Cierge-sous-le-Cheylard : Cierge représente le NP Cyricus.

 

Saint-Cyr : du nom d’un jeune chrétien (3 ans) martyrisé en Mésopotamie au IVe siècle.

 

Saint-Étienne-de-Lugdarès : p.ê. du dieu gaulois Lug.

 

Saint-Félicien (occ. Sant Farciá) : nom d’un martyr décapité à Marseille en 303. Chargé de garder

        Victor mis aux arrêts et torturé par Maximien Hercule, collègue de Dioclétien, il fut converti

        par lui et partagea son martyre.

 

Saint-Fortunat-sur-Eyrieux : « -sur-Eyrieux » ajouté en 1930.

 

Saint-Genest-Lachamp : Genest, acteur à Rome et martyr chrétien sous Dioclétien (IIIe siècle).

        Sept autres communes portent ce nom en France.

        Lachamp : « la calm », plateau dénudé et aride, terme ligure.

 

Saint-Jacques-d’Atticieux : Atticiago 970 < *Atticiacum d’un NP romain, Atticus,

        littéralement : habitant de l’Attique, la région d’Athènes. Un Atticus fut ami intime de Cicéron

        qui lui écrivit des centaines de lettres dont beaucoup sont parvenues jusqu’à nous.

 

Saint-Jean-Chambre : Camera 1275 ; 1) « chambre » : résidence noble (G. Massot) ;

                                                                2) parcelle de terrain en terrasse en nord-occitan (pour

        désigner une parcelle fermée de murs ?)

 

Saint-Jean-de-Muzols : Musolis IXe s. ; Mysosco (site mairie d’Empurany) ? Ancien port sur le

        Rhône à l’embouchure du Doux, grec puis romain (Wikip.) [peu vraisemblable pour l’origine

        grecque, gauloise plutôt si l’on reprend le III e s. AC d’Histoire et Monuments]. Un autel dédié

        à Hadrien fut élevé par les bateliers du Rhône au IIe siècle ; il se trouve aujourd’hui place de

        l’Église.

 

Saint-Jean-le-Centenier : à l’époque carolingienne, le centenier, descendant du centurion romain,

        était le vassal du comte chargé d’administrer une « centaine », subdivision du comté de

        caractère militaire et judiciaire (appelée viguerie dans le Midi).

 

Saint-Jean-Roure : de l’occitan rore (nm, chêne blanc), du lat. robur => fr. rouvre.

        Cf. Rouret (Le).

 

Saint-Jeure (Sant Jèure, 2 communes : d’Andaure [Labatie-d’Andaure], d’Ay : déformation

        de saint Georges. Ay : affluent du Rhône.

        Cf. idem Saint-Geoirs/Is., Saint-Joire/Sav. 

 

Saint-Julien-Boutières (près de Saint-Martin-de-Valamas) : voir Boutières.

Saint-Julien-du-Gua : « gua » = gué.

 

Saint-Julien-Labrousse : Brocia XIe s., de l’occ. brossa (bruyère, broussaille) du gaul.

        brucos/brucia (bruyère).  

 

Saint-Julien-le-Roux : Le Rout 1275, de l’occ. lo rot/la rota (défrichement – G. Massot), du lat.

        rupta.

 

Saint-Julien-Vocance : voir Vocance.

 

Saint-Laurent-du-Pape : village construit autour d’un moulin sur l’Eyrieux fréquenté par les catholiques, par opposition à un autre moulin dit « de Calvin ». (G. Massot)

 

Saint-Laurent-les-Bains : émergence d’eaux thermales (53°5) utilisées depuis l’Antiquité.

 

Saint-Marcel-lès-Annonay : fondation liée à l’installation en 972 d’un monastère de l’ordre de

        saint Marcel. Sous la Révolution, Marcel-de-Déome, du nom de la rivière Deûme.

 

Saint-Martin-sur-Lavezon : distants de 2,3 km dans la vallée du Lavezon, Saint-Martin-le-

        Supérieur et Saint-Martin-l’Inférieur ont fusionné en 1974.

 

Saint-Maurice-en-Chalencon : voir Chalencon.

 

Saint-Michel-d’Aurance : Saint-Michel-le-Rance jusqu’en 1894. Du nom de la rivière qui arrose

        la commune.

 

Saint-Michel-de-Chabrillanoux : p.ê. d’un propriétaire gallo-romain nommé Caprilius, du lat.

        caprius (de chèvre), cf. vx prov. chabre (chèvre) + suff. roman -anum. Cf. Chabrillan/Dr.

 

Saint-Péray : Atiacum, domaine de la famille Atius => anc. St-Pierre-d’Ay. Vins blancs réputés.

        Voir Aizac, même étym.

 

* Saint-Pierre-le-Déchausselat : du nom d’une chapelle où se trouvait une statue de saint Pierre avec le pied déchaux. (G. Massot)

        Voir Saint-Pierre-Saint-Jean.

 

Saint-Pierre-Saint-Jean : commune issue de la fusion en 1975 de Saint-Jean-de-Pourcharesse et

        de Saint-Pierre-le-Déchausselat, toutes deux situées dans la vallée de la Sure à

        respectivement 600 m et 430 m d’altitude.

 

Saint-Pierre-sur-Doux (occ. Sant Pèire) : anc. Saint-Pierre-des-Macchabées jusqu’au décret du 4

        août 1922.

 

Saint-Remèze : Sancti Remigio 833, saint Rémi (Remigius).

        Cf. Saint-Rémy-de-Provence/BdR (sancti Remigii 903)

 

Saint-Romain-d’Ay : du nom de la rivière Ay.

 

Saint-Romain-de-Lerps : Romanus de Heremos XIIIe s. Lerps représente donc  « l’herm »

        (désert, inculte - G. Massot).  

 

Saint-Symphorien-de-Mahun : Symphorien : soldat romain martyr à Autun au IIe s. – Mahun :

        Maudunum 1207, prob. *Magodunum (le "marché perché"), anc. château et chef-lieu de

        mandement au nord du village actuel.

 

Saint-Sylvestre : Sylvestre, lat. Silvester, de silvestris (forestier), nom de plusieurs saints, évêques

        et abbés et de Sylvestre Ier, pape (314-335). Le village est à 440 m d’altitude sur le plateau

        entre Saint-Romain-de-Lerps et Colombier-le-Jeune. En amont, « Pont romain » avec une

        arche imposante, intacte, mais qui serait plutôt médiéval selon les archéologues.

 

Sainte-Marguerite-Lafigère : Lafigère, var. de l’occ. figièra (figuier). Sur le Chassezac, aux

        confins du dép. avec la Lozère et le Gard.

 

Sampzon (pron. Sanzon) : village perché dans un méandre de l’Ardèche, dominé par le Rocher de

        Sampzon.

 

Sanilhac : de *Sanilius forgé sur Sanius, NP. (J. Astor) Le « Sanus locus » de l’étymologie

        populaire n’est pas sérieux.

 

* Sardiges (ham. Mézilhac au nord de ce village sur la D578 et à 778 m d’altitude) : p.ê. de

        l’occ. eissart (terrain récemment défriché) ? (Suggéré par P. Fabre pour Sardine, p. 244)

 

Sarras : Saraçatis 814, villa Sataratis XIe s. suggèrent un nom de personne mais celui-ci était p.ê.

        emprunté à un NL serràs/sarràs (« grande colline »). (J. Astor) Le site de la mairie avance

        d’autres hypothèses, peu crédibles, pour tenter d’expliquer ce nom :

  • les Sarrasins qui auraient remonté jusqu’ici le Rhône au VIIIe s. et laissé leur nom à un monument en ruines, la Sarrasinière. Ce monument est plutôt un arc de triomphe élevé à l’époque romaine ;

  • la situation « serrée » du village entre les plateaux et le fleuve, du lat. sera (barre de clôture) ;

  • le fait que l’on recevait des plateaux du bois qui était scié avant d’être acheminé par le fleuve, cf. lat. serra (scie).

        Cf. Le Grand-Serre/Dr.

 

Satillieu (occ. Satiliu) : Satilliacum 776 (charte), 1) petit fort (castellitum) ; 2) de Satellius NP de

        satellus (garde du corps). Au confluent du Nant et du Malpertuis qui forment l’Ay.

 

Savas (à 8 km d’Annonay) : Savoas jusqu’en 1789.

        Cf. Savasse/Dr. (Savasia 1200) et Savasse NR.

 

Sencenac : de Cincinus NP sur Censius. (J. Astor)

 

* Sérusclat (l.d. Chomérac) : Serre Usclat 1464 (« la montagne brûlée »). Aussi NP.

        Cf. Cliousclat/Dr.

 

Silhac : de Silius ou Cilius NP. (J. Astor)

 

* Silhols (Les) (hameau ruiné de Lagorce) : de l’occitan selhol-silhol (petit seau).

 

Soyons : Soïo, divinité topique gauloise sur l’oppidum de Malpas qui domine l’agglomération

        actuelle. Au musée de Valence, autel dédié à la déesse Soio : « Deae Soioni… ».

        Le site correspond au Solo/Solonion de Dion Cassius (XXXVII, 48) où eut lieu le dernier

        épisode de la révolte des Allobroges conduits par Catugnatos (62 AC). Il est présumé première

        capitale des Ségovellaunes avant la Valence romaine. Au XVIIe s., l’évêque de Valence et Die

        portait encore le titre de « prince de Soyon ».

        Des sondages sur l’oppidum ont détecté les traces d’un incendie important. Tour fin XIIe s. sur

        l’oppidum de Malpas.

 

* Suc : mot occitan représentant l’évolution du pré-IE tuc (*tukk-), montagne isolée, éminence,

        hauteur aux pentes raides et au sommet arrondi => sommet. Le nom est donné dans le Massif  

        Central à des hauteurs généralement volcaniques. On en compte un grand nombre dans

        l’Ardèche : Sucs de l’Areilladou, de Bauzon, du Gouiet, du Mont Aigu, de Montfol, de

        Montivernoux, du Pal, de Pradou, de Sara, de Séponet, de Vent, etc.

 

 

Talencieux : *Talenciacum, de Talentius, propriétaire gallo-romain d’un domaine au IIe siècle

        dont les vestiges ont été mis à jour en 1971.

 

* Tanargue : massif des monts d’Ardèche culminant à 1511 m et surnommé « la Montagne du

        Tonnerre ». Serait une métathèse du gaulois Tarann/Taranis, dieu celte du tonnerre à l’image

        de Tanaro, théonyme brittonique.

 

Teil (Le) (occ. Lo Telh) : Tilium 1248, de l’occ. telh (tilleul), du lat. tilia.

        Cf. Tilh/Landes, Telhet/Arge-PdD, Teillet/Tarn (Telheto 1382), Tilhouse/HP. Le Theuil/E&L

        (com. Les Corvées-les-Yys : Tilliolum 1177), Les Theuils/Indre (com. Chaillac : Les Theuils

        1830), Les Theuils/I&L (com. La Roche-Clermault), Le Theuil/L&C (com. Faye : Le Thueil

        1586)

 

Thines : de l’anc. fr. thine (cuve vinaire, tonneau), du lat. tina (sorte de carafe à long col et

        couvercle).

 

Thorrenc : de l’occ. turron (tertre, butte), rac. prélatine (Morlet) + suff. ligure.

 

Thueys : Athogis 942, du gaulois attegia (cabane). Auparavant : Vindicatis 942 : « in villa quae

        dicebatur antiquitus Vindicatis, nunc autem Athogis appellatur ». (Cartulaire de Saint-Chaffre

        in G. Massot, Revue du Vivarais, tome CIV p. 237), d’un NP gaulois *Vindecus/Vindecius (de

        vindo, blanc).

 

Toulaud : rac. pré-IE toul, reprise par les Celtes, qui d’après la géographie du lieu veut plutôt

        dire ici « butte, colline ».

        Cf. Toulaud/Ardc, lieu-dit de Rochessauve ; Toul /M&M, Toulon/Var ?

 

Tournon-sur-Rhône (occ. Tornon) : de Turnos (?), n. gaulois. L’endroit était à l’origine un

        prolongement de "Muzolium" (Saint-Jean-de Muzols). Les vestiges d’un castrum gallo-romain

        ont été découverts sous la chapelle du château. Au quartier de Cornilhac, au nord, se trouvaient

        des thermes et des villas de riches familles. La mention « -sur-Rhône » a été ajouté au nom en

        1989.

        Cf. Tournon-Saint-Martin/Indre.

 

* Truc (Le – sommets de Gourdon, Mézilhac…) : d’un oronyme pré-IE truc, variante de cucc/tuc

        désignant une petite hauteur au sommet généralement arrondi : tertre, éminence.

 

 

Ucel (près d’Aubenas) : du gaulois uxello (élevé, très haut).

        Cf. Ussel/Cor. et autres.

 

Usclades-et-Rieutord : occ. usclata/usclada (brûlée pour le défrichement), part. passé du verbe

        usclar, du lat. ustulare (brûler).

        Cf. Usclas-du-Bosc/Hlt (com.), L’Usclade/Hlt-PdD (l.d.), Lusclade/Cant. (com. Ferrières-

        Saint-Mary) ; Cliousclat/Dr. (com. - Clivus usclat), Montusclat/Ardc (com. Saint-André-en-

        Vivarais).

 

 

Vallon-Pont-d’Arc : Castrum de Abalone XIVe siècle, de Avalone 1464, Avallone 1616… du

        gaulois aballo (pommier/pomme) ; puis attraction de « vallon ». Formait avec Lagorce et

        Salavas la même baronnie.

        Cf. Avallon/Yon.

 

Vals-les-Bains : de Vallo XIe s., Vallis 1179 ; de l’occ. val/vau (vallée), du latin. Plutôt qu’une

        corruption de la rac. pré-IE bals.

        Cf. Vals/Arge-HL-HM, Envals/L&G. (A. Nouvel p. 25)

 

Valvinières : Vallis Viniara. Ses vins étaient déjà appréciés des Gallo-Romains.

Vanosc (occ. Vanòsc) : 1) peu crédible : de Vannus, n. d’homme + suff. ligure -uscum (Dauzat). (?)

                                       2) de la rac. pré-IE ven(t)- (montagne, promontoire) + suff. ligure (A.   

        Nouvel, Les NL, témoins de notre histoire, pp. 103-108)

 

Vans (Les) : de la rac. oronymique pré-IE ven(t)-.

        Cf. Vence/AM (Ventio 585), le Ventoux, Venterol/HA-Dr., Ventavon/HA, Ventabren/BdR…

 

Vaudevent (occ. Vaudavent) : Vallis Aventensis, charte VIIIe s. : « vallée des Avents » (Ch. Forot,

        Saint-Félicien et ses communes, p. 105). Le village domine la rivière de la Vivance.

 

Vernon : de l’occ. vèrna/verne (aulne), du gaulois. Voir Vernoux.

 

Vernosc (occ. Vernòsc) : voir Vernoux-en-Vivarais.

 

Vernoux (occ. Vernos) : 1) de l’adj. occ. vernòs (planté d’aulnes) (A. Nouvel p. 64) ;

                                        2) de l’occ. vèrna/verne (aulne), du gaulois.

 

Villevocance : Villa in Valcantia 1152. Voir Vocance.

 

* Ventadour (château de – com. Meyras) : de l’occ. ventador (lieu venté). Château XIIe s. sur un

        promontoire rocheux dominant le confluent de l’Ardèche et de la Fontaulière.

 

* Vivarais (occ. Vivarès) : pays des Helviens puis de Viviers, ville épiscopale : Vivariensis Pagus.

 

Viviers : Vivarium (dict. Gaffiot), de l’anc. occ. vivièr (pièce d’eau, réservoir), du lat. vivarium

        (vivier). Ancien oppidum des Helviens, à l’origine de la région du Vivarais.

        Cf. Viviers-les-Montagnes/Tarn, Viviez/Av. (A. Nouvel p. 23)

 

Vocance (occ. Vocança) : Vallis Cantia, vallée de la Cance, nom qui vient lui-même du gaul.

        canto (brillant).

 

Voulte (La) (occ. La Vouta) : mines de fer auj. épuisées et fonderies 1830-1890 relayées par

        l’industrie textile.

 

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