B – Étymologie des noms de lieux de la Drôme

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* Bachassier (quartier de Chabeuil avec étang) : de l’occ. bachàs (bassin, abreuvoir), du gaulois

        bacco (bassin). Cf. Bachasset/Dr. (l.d. et source à Saint-Agnan-en-Vercors).

 

* Baïn (Vivier de – combe et ruisseau de Châtillon-en-Diois) : « conserve sans doute le souvenir

        d’un ancien élevage de truites ». (R. Truc)

 

* Balayes (Les – quartier de Malissard) : de l’occ. balaia/balaja (endroit où poussent les genêts

        dont on fait des balais – Dict. Alibert).

        Cf. Les Balayes/Ardc-HL…

 

* Balives (Les – quartier de Valence) : partie coupée d’une forêt ou réservée pour la coupe.

 

Ballons : Balayon 1277. Nom de personne gaulois latinisé en Balatonus. (Bouvier p. 40).

        Village des Baronnies orientales à la limite des Hautes-Alpes.

 

* Balmes (Les – hameau de Romans) : de l’occ. balma/bauma (grotte), du ligure.

        Cf. La Baume-Cornillane/Dr. et autres ; La Balme-les-Grottes/Is. (tautologie).

 

* Ban (Mont du) : du gaul. bana (corne => sommet en pointe). Cf. Banne/Ardc.

 

* Bance (quartier rural de Saulce à 2 km au NO du village) : Mutatio Bantianis de l’Itin. de Bordeaux,

        Batiana de Peutinger, relais sur la Via Agrippa.

 

Barbières : Barberia 1046, Barbera XIIe s., Barbeira 1260 ; de Barbarius, NP, au fém. (Bouvier)

 

* Baret : voir Beauregard-Baret.

 

* Petits Baris (Les – quartier de Saint-Bardoux) : de l’occ. barri (rempart, mur d’enceinte =>

        faubourg), du gaul. barra (barrière).  

 

Barnave : ligure bar variante avec rhotacisme de bal (hauteur, colline) + nava (dépression d’un

        plateau, ravin). (Quelques origines… 2006)

 

Barsac : Bertus, NP, + suff. -acum. (Bouvier)

 

Bâtie-Crémezin : Val-Maravel en 1972.

 

Bâtie-des-Fonds (La) : Bastida vallis Dromae 1220. Bâtie (village fortifié créé au Moyen Âge) ;

        Fonds : malgré son orthographe, concerne les sources de la Drôme. (Bouvier)

 

Bâtie-Rolland (La – en Valdaine) : bâtie (village fortifié créé au Moyen Âge) + Rolland NP :

        Lambert Rolland, bâtisseur du château au XIIe siècle.

 

* Bauches (Les – quartier d’Étoile) : de l’occ. balcas/baucas (graminées sèches des plateaux

        incultes), du gaul. balcos (résistant)

 

Baume-Cornillane (La) : Castrum Balmae (haut MA), Balma Cornillae 1305 ; de l’occ.

        balma/bauma (grotte) + anc. occ. cornelha, lat. pop. cornicula, parce que trois de ces oiseaux

        figurent sur les armoiries des Cornillans. Et non de Cornelius NP (conf. Bouvier).

 

Baume-d’Hostun (La) : de l’occ. balma/bauma (affleurement de rocher, abri sous roche, grotte),

        du ligure balma. Cf. La Baume/Dr. (2 autres communes drômoises).

 

Baume-de-Transit (La) : de l’occ. balma/bauma (affleurement de rocher, abri sous roche, grotte),

        du ligure balma (cavité rocheuse, grotte).

        Cf. Les Balmes/Dr., La Baume/HSav., Les Baumes/Dr., La Baume/Gard (ham. d’Alès).

 

* Baumes (Les – quartiers de Valence, de Châteauneuf-sur-Isère) : de l’occ. balma/bauma

        (affleurement de rocher, abri sous roche, grotte), du ligure balma (cavité rocheuse, grotte).

 

* Bayannes (Les – l.d. Alixan) : Bagianas du gaul. bagos (hêtre).

 

* Béal (Le – quartier de Taulignan) : nord-provençal beal (canal, bief de moulin), de l’occ. besale

        (id., grande rigole), du gaulois bedal, dérivé de bedu.

 

Beaumont-en-Diois : Castrum Bellimontis 1165.

 

Beaumont-lès-Valence : prob. *Balmont du ligure balma (carte F. Manzano).

 

Beauregard-Baret : Bello Reguardo XIe s., Belreguart 1207. Baret : coteau boisé au nord-ouest de

        la commune et qui domine le village de Meymans, du gaulois barro (escarpement rocheux,

        sommet montagneux linéaire). À son extrêmité se trouve le sommet Barandon (495 m), même

        racine.

        La commune fut créée en 1792 par le regroupement des paroisses de Beauregard, Meymans

        (où se trouve aujourd’hui la mairie) et Jaillans. Cette dernière s’en détacha en 1950.

        Auparavant, « Baret » avait été ajouté à son nom en 1920.

 

Beaurières : 1) Mutatio Vologatis (relais) de l’Itin. de Bordeaux. - Beurerias 1280.

                      2) *Beverias, de l’anc. occ. bevre, du gaul. bebros (castor) (J. Astor p. 133 –

        Quelques origines… 2006/Internet) + suff. -aria. Cf. Beurières/PdD (id.)

                      3) Inexact : de *Brucaria (champ de bruyères). (Bouvier)

 

Beauvallon : anc. nom : La Vache, cf. Cassini XVIIIe s. La commune a pris son nom actuel en

        1890.

 

Beauvoisin : du lat. vicinus (voisin, proche).

 

* Béconne : voir Roche-Saint-Secret-Béconne (à 3 km au sud), commune à laquelle elle a été

        rattachée en 1972.

 

* Becs (Les Trois – sommets du Diois) : du gaul. beccos (bec => pointe montagneuse ayant cette

        forme)

 

Bégude-de-Mazenc (La) : Les Begudes 1566, de l’occ. beguda : buvette, taverne, en général le

        long d’une route, p.p. de beure (boire) ; désignait aussi l’endroit où l’on fait boire les animaux

        transhumants : abreuvoir. (A. Nouvel) Mazenc : habitant d’un mas.

        Le chef-lieu de la commune a été transféré en 1894 de Châteauneuf-de-Mazenc, village

        médiéval perché, à La Bégude, 1 km plus bas, au bord de la route.

Bellecombe-Tarendol : de comba (vallée sèche), du gaul. (A. Nouvel p. 59)

 

* Bénevise (ham. Treschenu-Creyers) : au MA, dans le Sud-Est surtout, terre soumise à une

        redevance, du lat. médiéval benevisum, de beneficium (avantage).  

 

* Bérards (Les – hameau de Chabeuil, quartier de Châteaudouble, de La Chapelle-en-Vercors) :

        étymologie incertaine et discutée, notamment :

        1) patois alpin bérard (berger ou bergerie - discuté) ;

        2) de Bérard, NP germ.  

 

Bézaudun-sur-Bine : Bosidonum 739. De Besalo, NP + gaul. dunon. (A. Nouvel).

        Cf. Bézaudun-les-Alpes/AM (Bezaldu 1150).

 

Bésayes : Basaicas 998, Basaias 1070. Pour J.-C. Bouvier, de Besius, n. d’he + -acas, sous-entendu

        "terras".

 

* Bisonte (La – lieu-dit de Vaunaveys) : du gaul. biso (bison)

 

* Blaches (Les – quartier de Chabeuil) : de l’occ. blaca (nf, chêne blanc ; ramée de jeunes chênes),

        du gaulois blaca.

 

Bonlieu-sur-Roubion : « bon lieu » donné par la comtesse de Marsanne en 1171 aux cisterciens

        pour installer leur monastère. Idem pour le Bonlieu du Jura (Conventui Boni Loci). Le nom

        suppose évidemment une fondation tardive d’époque médiévale.

        Cf. Bonlieu/Jura, Boulieu-lès-Annonay/Ardc.

 

* Boresse (com. Beausemblant). Cf. Boresse-et-Martron/ChMar.

 

* Borie (La) : prov. boria : bergerie de pierres sèches, du lat. bovaria ou du ligure.

        Cf. Bouvières/Dr.

 

Bouchet : bien que faisant partie de l’enclave des Papes, la commune est intégrée dans la Drôme en

        1792, puis rattachée au Vaucluse lors de sa création l’année suivante avant de redevenir

        définitivement drômoise en 1800.

 

Boulc : Bulcum 1200, Bolc 1206. Au pied du col du même nom. Fusion avec Bonneval (à l’est en

        remontant la vallée) en 1974 puis avec Ravel-et-Ferriers (à l’ouest sur la hauteur) en 1975.

        1) Pour F. Falc’hun, passage de montagne, col, car gallois bwulch et breton boulh (brêche,

        entamure).

        2) Pour J.-C. Bouvier, rac. préceltique *bol ayant le sens général de « hauteur ».

        Cf. Bolquère/PO au col de la Perche, Bouleternère/PO au pied du col de Ternère.

 

Bourdeaux : Bordel 1214, du gaul. borda (petite métaierie, petite maison rurale)

        Cf. Bourdeau/Sav. (Bordels v. 1100), Bourdelles/Gir., Bourdeilles/Dord.

 

Bourg-de-Péage : en raison du péage qu’il fallait acquitter pour traverser le pont sur l’Isère  

        conduisant à Romans sur l’autre rive.

 

Bouvante : Vallon de Bovanti 1150, Bovantio 1265 : suff. -ant ligure (Dauzat-Rostaing);

        NP dérivé du lat. bovis (bœuf) ou rac. oronymique ancienne (R. Truc) ?

 

Bouvières : commune du Diois à l’est de Bourdeaux et Dieulefit. Boveria 1511, du lat.

        bovaria (étables à bœufs). Cf. Borie/Dr.

 

Bren : Breno 967, 1) de bren (montagne, colline) (P.G.) => Brennus, NP gaulois. (Bouvier).

        Cf. Brens/Ain-Tarn, Brenas/Hlt, Brenaz/Ain, Brenac/Aude ;

                               2) p.ê. du gaul. breno (bran, partie la plus grossière du son) ?

 

Brette : Breta 1168, p.ê. de Britta (Bretonne), nom de femme. Commune du Diois formée de deux

        hameaux : Le Monestier (église, cimetière, mairie, salle communale) et Les Raynauds, tous

        deux sur un flanc de montagne tourné vers l’ouest. Entre les deux, la ferme des Villards. Dans

        la vallée, la rivière Brette, affl. Roanne.

 

* Britière (La - hameau de Saint-Agnan) : domaine des Bret, NP à l’origine.

 

* Bruchet (Le - quartier rural de Livron) : dim. de l’occ. brusc : ruche, du gaulois.

 

* Brugier (quartier de Rochefort-en-Valdaine) : du gaul. brucos (bruyère) => brucaria (lande à

        bruyère). Cf. Brugier (Corrèze, com. Forgès).

 

Buis-les-Baronnies : capitale de la tribu voconce des Boxanses puis de la Baronnie de Mévouillon

        (XIIe s.) après Le Poët-en-Percip. Localement, les gens continuent comme autrefois à dire « Le

        Buis ».

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