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ÉTYMOLOGIE DES NOMS DE LIEUX DE L’ARDÈCHE
Quelques abréviations :
AC : avant Jésus-Christ – com. : commune – dial. : dialectal – gaul. : gaulois – germ. : germanique – ham. : hameau – IE : indo-européen – l.d. : lieu-dit – lat. : latin – MA : Moyen Âge – NL : nom de lieu – NP : nom de personne – occ. : occitan – p.ê. : peut-être – prob. : probablement – prov. : provençal (forme de l’occitan) – s. : siècle – suff. : suffixe.
* Adreyt (L’) : les noms précédés d’un astérisque ne sont pas des noms de communes.
Plusieurs étymologies sont quelquefois proposées. Les auteurs et ouvrages de référence sont donnés entre parenthèses, particulièrement lorsque leur explication ne va pas de soi.
Les noms de lieux en "Cf." sont proposés à titre de comparaison. On trouvera par ailleurs un fichier des abréviations utilisées pour les départements.
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* Adreyt (L’ – com. Sainte-Agrève) : versant d’une vallée exposé au soleil. De l’anc. prov. adreg-
Ailhon : Alio, Alione 1275 ; d’Alius, NP romain + désinence de cas régime gaulois.
Aizac (à 4 km d’Antraigues) : d’Atiacum, nom de domaine gallo-romain, d’Atius NP.
Alba-la-Romaine : Alba Helviorum - Appelée Aps jusqu’en 1903.
Albouret (L’ – com. Saint-Julien-Labrousse) : lieu planté de bois blancs (saules ou peupliers). De
Alboussière (canton de Saint-Péray et anthropon.) : forme dissimilée° de « Arboussière », du lat.
Alissas (occ. Alissacio ? - Wikip.) :
Annonay (occ. Anonai) : in agro Annonacensi 844, du lat. annona (provision de céréales) ? (F.
Antraigues-sur-Volane (occ. Entraigas) : « entre les eaux » du Mas et de la Volane.
Arcens : mansus de Arcenno 1034.
Ardoix (occ. Ardoitz) : pré-lat. selon Dauzat, prob. du gaul. ardu (élevé, pentu).
Asperjoc : occ. aspre (âpre, rude), du lat. asper + occ. joc (sommet, perchoir), du lat. jugum
Arlebosc (occ. Arlabòsc, id. 912, 1275) :
Assions : de Acione 1208, d’Accius NP.
Astet : du lat. hasta (lance) => anc. fr. haste/aste (broche pour rôtir) + dim. -et => relief pointu ?
Aubenas : Albenate 950, de la rac. pré-IE Alp/Alb (hauteur, montagne).
Aubignas : d’Albinus, NP gallo-romain + suff. gallo-romain -iacum ?
* Auche (l.d. Rochessauve) : nord-prov. aucha (champ fertile près du village), variante du fr.
* Auriolles : anc. commune rattachée en 1972 à Saint-Alban-sous-Sampzon pour devenir Saint-
* Aven d’Orgnac (l.d. Orgnac-l’Aven) : puits naturel des terrains calcaires creusé par les eaux ;
* Bachasson (ferme La Chapelle-sous-Chanéac) : bassin, abreuvoir pour les bêtes, de l’occ. bachàs
* Balayes (Les – l.d. Dunière, Empurany, Saint-Agrève, Sécheras…) : de l’occ. balaia/balaja
Balazuc : Baladunum 1275, loco Baladuni 1464, rac. pré-IE bals (voir Les Bauds) + attraction du
Balmes-de-Montbrun (Les) : voir Labeaume.
* Bancel (Le – l.d. Dunières) : bande de terre plane et allongée dans un relief irrégulier, espace en
Banne (au sud des Vans) : 1) oronyme pré-IE pin-/bin-/vin- que l’on retrouve dans l’occ. pena
(sommet de montagne, montagne), bana (sommet, pointe d’où corne).
2) de l’occ. bana (corne), du gaul. bana, voir 1). Le fait que les
habitants s’appellent Bannards ("les Cornus") plutôt que Bannois ou Banniens confirme que ce
nom est compris au sens de « corne ».
3) du gaul. benna (il paraît qu’autrefois les habitants fabriquaient des
paniers : fantaisiste) ;
4) du germ. ban (proclamation).
Cf. La Banne/Av. (A. Nouvel p. 103), Banon/AHP et nombreux oronymes.
Batie-d’Andaure (La) (occ. La Bàtia) : comme fr. « bâtir », début XIIe s., assembler les pièces
Bayne (com. Saint-Thomé, Viviers) : du gaulois Bagina (forêt de hêtres), coll. de bagos (hêtre). (E.
Beauchastel : beau + castel = « bon château ». Formation médiévale.
* Baudinet (com. Saint-André-en Vivarais) : du gaulois bodina (limite). L’endroit était autrefois
Bauds (Les) (occ. Los Bauçs - l.d. Pailharès) : de l’occ. bauç qui désigne un lieu escarpé, une
* Baume (La) : voir Labeaume.
Beaumont : Bellomonte 1209 ; mais il s’agit plus vrais. de la rac. pré-IE bals (escarpement de
Bessas : de l’occ bèç (bouleau) + suff. augm. -as : « le grand bouleau ».
* Bétoulet (l.d. Valvignères) : du gallo-latin betulla (bouleau) (Pline dit le mot gaulois) =>
Boffres (entre Saint-Péray et Vernoux, patrie du compositeur Vincent d’Indy) : rac. onomat. *buff-
Borée : Obureia 1179, Borer 1275, Borya 1464. Habitants : Boréens ou Boreyous (patois). Prob.
Borne : du nom de la rivière qui l’arrose (Borna VIIIe s.), à l’image de Borne, commune de la
Bosas (occ. Bosas) : Charles Forot estime que ce nom vient de Boson, la famille du roi de
Boulieu-lès-Annonay (occ. Bonliu) : de l’occ. bon lòc (bon lieu) ou bel lòc (beau lieu). (A. Nouvel,
Bourg-Saint-Andéol : Bergoiata début IIIe s., nom celtique dans la Vie de Saint Andéol VIIIe-IXe
* Boutières (occ. Botèiras, habitants : Boteirons) : pays des plateaux compris entre le Doux et
* Brialas (ham. du Pradel, com. Mirabel) : 1) de l’occ. brialha ? (parcelle, petit morceau, débris) ;
Brossainc : Broussenc 1790, de l’occ. brossa (bruyère => brousse, broussaille) dérivé du gaulois
* Celles-les-Bains (ham. Rompon) : du lat. cella (chapelle, petit temple rond). Voir Rompon.
Cellier du Luc : la localité porte ce nom parce qu’elle servait de réserve de vivres aux habitant du
* Chalabrège (com. Chassiers) : de l’occ. cala (abri), de cala (abri rocheux) + briga (village
* Chalayac (com. Berzème) : voir Chalayes (Les).
* Chalayes (Les – com. Borée, Saint-Agrève, Saint-André-en-Vivarais, Toulaud) : de l’occ.
Chalencon : ager Calenconnensis VIIe s., oppidum gaulois puis garnison romaine => baronnie du
Chambon (Le) (près du Cheylard) : du gaul. cambo : courbe de rivière => terrain de culture qui
Chambonas : du gaul. cambo : courbe de rivière => terrain de culture qui s’y trouve + suff. -as,
Chanéac : Chaniacum av. 1000, Chaniau 1099 ; p.ê. du NP latin Canius + suff. –ac. (A. Nouvel)
Chante-Ossel (l.d. Borée) : nord-occitan chanta (chante), variante de l’occ. canta + occ. aucèl
Chapelle-sous-Rochepaule (La) (occ. La Chapèla) : de l’occ. chapèla (chapelle), de *cappella
Charmes : Calmen 995, Calmis 998, Chalmis XIe s., puis rhotacisme : Chayrmis 1317. De l’occ.
Chau (La) (l.d. com. Nozières près de Rochebloine) : de l’anc. nord-occitan chalp/chaup,
Chauzon : Caltionum IX e s., de Caltius NP. (J. Astor)
* Chave (occ. Chava - l.d. com. Saint-Pierre) : du lat. cavare (creuser). (FEW) Le mot suggère de
Chazeaux : orth. francisée de l’occ. casaus/chasaus (petites maisons, petites fermes, jardins attenants), pluriel de casal/chasal.
Cheylard (Le) (occ. Le Cheilard ; habitant : Cheilardon : Cheylarois) : « le caylar », de l’occ.
Chomérac (occ. Chaumairac) : Chalmairaco 1464. Prob. dérivé de la rac. ligure calm-/chalm- =>
* Clède (La – l.d. Burzet, Chassiers) : de l’occ. cleda (claie, claire-voie), du gaul. cleta (barrière,
* Clots (Les – com. Lalouvesc) : de l’occ. clòt qui se dit d’un endroit enfoncé et plat (Dict. X. de
* Cluac (ham. Saint-Basile, au S.-O.) : l’ancienne commune de Mounens-et-Cluac fut rattachée à
* Collange (com. Saint-Félicien) : du bas lat. colonica (Ausone), maison d’un cultivateur libre dans
Colombier (occ. Colombièr) : nom de 3 communes : le-Jaune, le-Vieux, le-Cardinal.
* Comps (ham. Grospierres) : de l’occ. comba (combe, vallon, ravin) du gaul. cumba. Le village
Coucouron : rac. pré-IE cucca (élévation, sommet arrondi) + suff. -uron.
* Couderc (Le – com. Fabras, Lagorce) : de l’occ. coderc et cuèrc (pacage communal – X. de
Coux (près de Privas – le ‘x’ se prononce) : 1) de l’anc. occ. cot/còde (caillou, galet) => codol
Crémolières : de l’occ. molièra (terre humide, fondrière ; meulière : roche calcaire et siliceuse,
* Creyssac : anc. commune absorbée par Rompon en 1826. Du NP gaulois Crixos (« Frisé ») +
* Cros (com. Pailharès) : de l’occ. cròs (creux), du gaul. croso.
Cros-de-Géorand (près du lac d’Issarlès) : de l’occ. cròs (creux, fosse), du gaul. croso. Les
* Crussol : montagne de Saint-Péray et Guilherand-Granges avec château médiéval ruiné sur un
Davézieux (occ. Daveiziu) : *Davitiacum, de Davitius, NP gallo-romaine. (A. Dauzat) On a
Désaignes (occ. Desanhis) : « des Sagnes ». Village anciennement fortifié. Voir Sagnes.
Devesset : de l’occ. devés, terme agraire, évolution de l’anc. occ. defens, du lat. defensum
Dompnac : de *Dominiacum (domaine du maître), du lat. dominus (maître).
* Don (château perché et col, com. Marcols-les Eaux) : du gaul. duno (forteresse sur un point haut).
Dunière-sur-Eyrieux : Duniera v. 920, Duneira v. 1090 ; du gaul. duno (village perché et fortifié)
Éclassan (occ. Eclassan, pron. ‘ekiocho’) : 1) de l’occ. esclop/eiclop, pron. ‘ekio’ (sabot) ;
Effangeas (Les – ham. Saint-André-en-Vivarais) : de l’occ. fanjas (bourbier), plur. de fanja
Empurany (occ. Empurani) : rapport avec grec emporion (comptoir, dépôt commercial) comme
Étables (occ. Eitables) : du lat. stabulum (étable).
Faugères : de l’occ. faugera (fougère), du lat. filicaria.
Félines : du lat. figulina-figlina (atelier de potier), de figulus (potier), de fingo-fingere (façonner,
* Felletin (Le Grand) : sommet (1387 m) de Monestier-Vocance à la limite de la Haute-Loire.
Flaviac : de Flavius NP + suff. d’appartenance -acum.
* Fonts-du-Pouzin (Les) (ham. Rompon) : les « fontaines » car présence de sources tombant dans
Freyssenet : de l’anc. occ. fraissinèta (petit bois de frênes), occ. fraisse (frêne), cf. anc. fr. fraisne,
* Garnes (Les) (com. Saint-Agrève) : de l’occ. garna (branche de sapin, ramée de conifère), prob.
Genestelle : Genestella XIVe s., de l’occ. genestèla (jeune taillis de genêts ou petite lande de
Gilhac-et-Bruzac (entre l’Eyrieux et l’Embroye) : commune de 165 hab. (900 en 1836), sans
* Gleizal (Le) (com. Asperjoc, Mercuer, Mirabel, Saint-Priest) : nom typiquement ardéchois de
Glun : Clivus Ruppis Xe s., Gloyn 1313, Gluyen 1464.
* Gourgouras (com. Mars - occ. Gorgoràs) : augm. de l’occ. gorg (gouffre, abîme,
* Gras (Plateau des) : du gaul.*cras (friche sèche ?). Cf. Les Cras, nbreux lieux-dits.
* Grozon (com. Saint-Barthélémy-Grozon) : variante de *crozon, de l’occ. cròs, ravin, petit vallon,
* Hautaret (haut lieu Saint-Jean-Roure) : du lat. altare (autel où l’on déposait des offrandes),
Intres : du dialectal pour « entre », lat. inter, parce que le village est situé entre l’Eyrieux et
Issamoulenc : de molenc, même mot que « molière » (terrain mou et aqueux). Voir Crémolières.
Issanlas : Iciliacium 950. La commune fut créée en 1899 par détachement de Mazan-l’Abbaye.
Issarlès : Vicaria Issartelensi 955 < *ex sartellensis avec issart du lat. sarire (sarcler) + double
Jaujac : Gaudiacum, Jaugiacum 1264, du NP latin Gaudius + suff. -acum. (A. Nouvel)
Jaunac : de *Gallinus NP, de gallina (poule). (J. Astor)
Joyeuse : Gaujosa puis Gaudiosa, enfin Joviosa 1218. Pour Jacques Lacour, ancien maire (1983-
Juvinas : de Juvinus, surnom latin formé sur Jovis (de Jupiter). (J. Astor)
Labatie-d’Andaure : Andaure serait l’occ. and aura (avec le vent), and/andé étant une variante
Labeaume (près de Ruoms) : de l’occ. bauma (grotte), mot ligure. Le territoire de la commune
Labégude : « la buvette », de l’occ. beguda, p.p. de beùre : boire, boisson, coup à boire. NL fréquent dans
Lablachère : de l’anc. occ. blachèra (plantation de chênes blancs), du gaulois blaca (chêne blanc).
Laboule : Mansus de Bola 1464, La Boule XVIIIe -XIXe s. Prob. de l’occ. bola (borne, limite), du
Lachamp-Raphaël : du gaul. calma (plateau sec et dénudé). Cf. occ. calm (nm, plateau désert) et
Lafarre (occ. La Fara) : 1) du germ. fara (famille, domaine) (J. Dufaud, A. Nouvel p. 46) ;
Lagorce : Gorza 1247, Gorcia 1275, de l’anc. fr. gort (haie vive, taillis) => vx fr. gorce, nf, du
Lalouvesc (occ. La Lauvèi) : Alaudiscum (Cartulaire des bénédictins de Monestier), du gaul.
Lamastre (occ. La Mastra) : Castrum Mastrae, château féodal bâti vers le IXe s. De l’occ.
Lanarce : La Narso 1464, « la narse », de l’occ. narsa (terrain boueux, gorgé d’eau), adj. narsos
Largentière (occ. L’Argentèira) : Segualières jusqu’au XVIIIe s. Nom actuel, de l’occ. argentèira
* Laulagnet (ham. Asprjoc) : nord-occ. aulanhièr (noisetier) => rég. vivarais aulagnier, occ.
Laurac-en-Vivarais : de Laurus NP. (J. Astor) « -en-Vivarais » ajouté en 1961.
Laviolle : 1) de l’occ. viòla (nf, rigole de prairie), féminin de viòl (sentier), dim. du lat. via (route) ;
Lemps (au-dessus de Saint-Jean-de-Muzols) : cité dans une charte de 776 ;
signifie « étang » ? (H. Bessat, C. Germi) ; 2) du NP Lentus => Lentius ? (J. Astor)
Lentillières : de l’occ. lentilhièra (champ de lentilles), de lentilha (lentille). Le village faisait
* Léouze (l.d. de Flaviac et Rochesseauve avec fermes) : L’éouse (la yeuse), du lat. ilex.
* Léouzée (quartier Saint-Laurent-du-Pape) : dérivé de l’anc. prov. euse (pron. éousé), yeuse ou
Limony : du gaul. lemo (orme).
* Lubac (ham. Saint-Jean-de-Muzols) : de l’occitan ubac, côté, versant à l’ombre, mal exposé, mot
Lugdarès : voir Saint-Étienne-de-Lugdarès.
Lussas : de Lucius NP.
Lyas : Liassio XIIIe s., Liacium 1275, de l’occ. ligas (dépôt de limon où le pied enfonce). (TGF –
Malbosc : de l’occ. mal/mau et bòsc, d’orig. germ. (Busch - Alibert, Astor) : le « mauvais bois ».
Mariac : de Marius. (J. Astor)
Mars (à la limite de la Haute-Loire) : hameau de Saint-Romain-le-Désert jusqu’en 1909. Le nom
Mauves (à 3 km au sud de Tournon) : les 2 autres communes qui portent ce nom (Loire-Atl., Orne)
Mercuer (près d’Aubenas) : viendrait d’un sanctuaire au dieu Mercure mais cette explication tient
Meyras : de Marius ou Matrius, NP. (J. Astor)
Mirabel : de l’occ. mirar (regarder avec attention, observer) du lat. mirare + bèl à valeur
Monestier (Le) : du latin monasterium XIVe s. (monastère).
Montréal : Monte Regali 1210 : « mont royal ». Commune détachée de Laurac-en-Vivarais en
* Narce (La – l.d. de Saint-Joseph-des-Bancs, Sagnes-et-Goudoulet, Labastide-sur-Bésorgues…) :
* Narcette (La) (com. Lanarce) : dim. de narse, voir Lanarce. La Tourbière des Narcettes (com.
* Narsas (Le) (com. Pranles) : augm. de narse. Voir Lanarce.
* Naves (com. Les Vans) : village perché au-dessus du Bourdaric, rattaché en 1972. Rac. pré-IE
Neyrac-les-Bains : Neriacum XIe s., de Nerius NP ou théonyme comme Néris-les-Bains/Allier
Nonières (Les) : de l’occitan anoniera, magasin de céréales, du lat. anona (provision de blé) après
Nozières : « noiseraie », du nord-occ. nosièra (noiseraie).
Ollières (Les) : de l’occ. olièra (fabrique de poteries - A. Nouvel p. 36), moins sûrement à cause du
Orgnac-L’Aven : d’Aurinius NP sur Aurius (J. Astor).
* Orselas (-Haut et -Bas, com. Saint-Clément) : Horselas (Cassini XVIIIe s.).
Ozon (près de Sarras) : hydronyme pré-IE ALZ- + suff. -one, assez répandu dans le Sud-Est et
Pailharès (occ. Palharèi) : Pahiriascus (époque carolingienne).
* Pal (Le) (ham. Montpezat) : de la rac. PAL pré-IE : rocher en surplomb, montagne escarpée.
* Pervenchères (ham. Saint-Julien-Vocance) : lieu où il y a des pervenches ; de l’occ.
Pont-de-Labeaume (près de Lalevade) : de l’occ. bauma (grotte), mot ligure. Commune détachée
Pourchères : du nord-occ. porquièra (enclos pour les porcs).
Pouzat (Le) (canton de St-Péray – et anthrop.) : forme occitane de « puits » : potz (nord-prov. pou)
Pouzin (Le) : voir Pouzat (Le). Pont romain du IIe s. franchissant l’Ouvèze en amont de la ville
* Pradel (Le) (com. Mirabel) : du lat. pratellus (petit pré). Au pluriel (com. Coucouron).
Prades : du lat. pratum (pré).
Pranles : in vicaria Pratellensi 936, in vicaria Praelis 985, du lat. pratellus (petit pré).
Préaux (occ. Prèus) : du lat. pratum (FEW).
* Pyfarat (Mont - com. Vocance) : sommet 1381 m à la limite des dép. de l’Ardèche, de la Loire
Quintenas : de Quintiniaco 1106, du NP lat. Quintinius. (A. Nouvel p. 18, J. Astor p. 941)
Ranc (Le – l.d. Rochessauve, Saint-Fortunat-sur-Eyrieux) : oronyme du Sud-Est désignant une
Rias : voir Saint-Apollinaire-de-Rias.
Rochepaule (occ. Ròchapaura) : autel druidique aux Roches de Peyrhomme.
Rochette (La) : dim. de l’occ. ròcha : la « petite roche ». La commune fut créée en 1848 au nord de
Roiffieux : villa Rofiaco, locus de Ruffiaco, du nom d’un propriétaire nommé Rufus. Deux
Rompon : * vieux village déserté sur la montagne avec chapelle romane du Prédicant.
* Roumezoux (com. Saint-Julien-le-Roux, au sud de Vernoux) : du nord-prov. romeso (ronce), de
* Rouret (Le) (ham. Grospierre) : de l’occitan rore (nm, chêne) + suff. coll. -et, du lat. robur
Ruoms : pour J.-C. Bouvier, même étym. que Riom/PdD, Riom-ès-Montagne/Cant. et Rioms/Dr. :
Sagnes-et-Goudoulet : voir Sagnes (Les).
* Sagnes (Les) : nombreux lieux-dits, par ex. Lalouvesc, Savas, de l’occ. sanha (marais => sa
Saint-Agrève (occ. Sant Agreve) : Chiniacum IXe s. Chiniac est toujours le nom de la butte où
Saint-Alban-Auriolles : voir Saint-Alban-d’Ay. Fusion en 1972 de Saint-Alban-sous-Sampzon et
Saint-Alban-d’Ay : 1) saint Alban : premier martyr anglais mis à mort en 283 pour avoir abrité et
Saint-Andéol-de-Vals : Saint-Andéol-de-Bourlenc jusqu’en 1923 (Bourlenc : quartier de la
Saint-André-en-Vivarais (occ. Sant Andrièu) : Sanctus Andrius de Beldionar XIIIe s., Sanctus
Saint-Apollinaire-de-Rias : Apollinaire, évêque de Valence (v. 453-520) à l’époque du royaume
Saint-Barthélémy-le-Meil : de Amelio 1275 du NP latin Amelius, nom prob. de domaine non
Saint-Barthélémy-le-Plain : villa de Planis 974, Sanctus Bartholomeus de Plassanis Xe-XIIe s.
Saint-Cierge-sous-le-Cheylard : Cierge représente le NP Cyricus.
Saint-Cyr : du nom d’un jeune chrétien (3 ans) martyrisé en Mésopotamie au IVe siècle.
Saint-Étienne-de-Lugdarès : p.ê. du dieu gaulois Lug.
Saint-Félicien (occ. Sant Farciá) : nom d’un martyr décapité à Marseille en 303. Chargé de garder
Saint-Fortunat-sur-Eyrieux : « -sur-Eyrieux » ajouté en 1930.
Saint-Genest-Lachamp : Genest, acteur à Rome et martyr chrétien sous Dioclétien (IIIe siècle).
Saint-Jacques-d’Atticieux : Atticiago 970 < *Atticiacum d’un NP romain, Atticus,
Saint-Jean-Chambre : Camera 1275 ; 1) « chambre » : résidence noble (G. Massot) ;
Saint-Jean-de-Muzols : Musolis IXe s. ; Mysosco (site mairie d’Empurany) ? Ancien port sur le
Saint-Jean-le-Centenier : à l’époque carolingienne, le centenier, descendant du centurion romain,
Saint-Jean-Roure : de l’occitan rore (nm, chêne blanc), du lat. robur => fr. rouvre.
Saint-Jeure (Sant Jèure, 2 communes : d’Andaure [Labatie-d’Andaure], d’Ay : déformation
Saint-Julien-Boutières (près de Saint-Martin-de-Valamas) : voir Boutières.
Saint-Julien-du-Gua : « gua » = gué.
Saint-Julien-Labrousse : Brocia XIe s., de l’occ. brossa (bruyère, broussaille) du gaul.
Saint-Julien-le-Roux : Le Rout 1275, de l’occ. lo rot/la rota (défrichement – G. Massot), du lat.
Saint-Julien-Vocance : voir Vocance.
Saint-Laurent-du-Pape : village construit autour d’un moulin sur l’Eyrieux fréquenté par les catholiques, par opposition à un autre moulin dit « de Calvin ». (G. Massot)
Saint-Laurent-les-Bains : émergence d’eaux thermales (53°5) utilisées depuis l’Antiquité.
Saint-Marcel-lès-Annonay : fondation liée à l’installation en 972 d’un monastère de l’ordre de
Saint-Martin-sur-Lavezon : distants de 2,3 km dans la vallée du Lavezon, Saint-Martin-le-
Saint-Maurice-en-Chalencon : voir Chalencon.
Saint-Michel-d’Aurance : Saint-Michel-le-Rance jusqu’en 1894. Du nom de la rivière qui arrose
Saint-Michel-de-Chabrillanoux : p.ê. d’un propriétaire gallo-romain nommé Caprilius, du lat.
Saint-Péray : Atiacum, domaine de la famille Atius => anc. St-Pierre-d’Ay. Vins blancs réputés.
* Saint-Pierre-le-Déchausselat : du nom d’une chapelle où se trouvait une statue de saint Pierre avec le pied déchaux. (G. Massot)
Saint-Pierre-Saint-Jean : commune issue de la fusion en 1975 de Saint-Jean-de-Pourcharesse et
Saint-Pierre-sur-Doux (occ. Sant Pèire) : anc. Saint-Pierre-des-Macchabées jusqu’au décret du 4
Saint-Remèze : Sancti Remigio 833, saint Rémi (Remigius).
Saint-Romain-d’Ay : du nom de la rivière Ay.
Saint-Romain-de-Lerps : Romanus de Heremos XIIIe s. Lerps représente donc
Saint-Symphorien-de-Mahun : Symphorien : soldat romain martyr à Autun au IIe s. – Mahun :
Saint-Sylvestre : Sylvestre, lat. Silvester, de silvestris (forestier), nom de plusieurs saints, évêques
Sainte-Marguerite-Lafigère : Lafigère, var. de l’occ. figièra (figuier). Sur le Chassezac, aux
Sampzon (pron. Sanzon) : village perché dans un méandre de l’Ardèche, dominé par le Rocher de
Sanilhac : de *Sanilius forgé sur Sanius, NP. (J. Astor) Le « Sanus locus » de l’étymologie
* Sardiges (ham. Mézilhac au nord de ce village sur la D578 et à 778 m d’altitude) : p.ê. de
Sarras : Saraçatis 814, villa Sataratis XIe s. suggèrent un nom de personne mais celui-ci était p.ê.
les Sarrasins qui auraient remonté jusqu’ici le Rhône au VIIIe s. et laissé leur nom à un monument en ruines, la Sarrasinière. Ce monument est plutôt un arc de triomphe élevé à l’époque romaine ;
la situation « serrée » du village entre les plateaux et le fleuve, du lat. sera (barre de clôture) ;
le fait que l’on recevait des plateaux du bois qui était scié avant d’être acheminé par le fleuve, cf. lat. serra (scie).
Satillieu (occ. Satiliu) : Satilliacum 776 (charte), 1) petit fort (castellitum) ; 2) de Satellius NP de
Savas (à 8 km d’Annonay) : Savoas jusqu’en 1789.
Sencenac : de Cincinus NP sur Censius. (J. Astor)
* Sérusclat (l.d. Chomérac) : Serre Usclat 1464 (« la montagne brûlée »). Aussi NP.
Silhac : de Silius ou Cilius NP. (J. Astor)
* Silhols (Les) (hameau ruiné de Lagorce) : de l’occitan selhol-silhol (petit seau).
Soyons : Soïo, divinité topique gauloise sur l’oppidum de Malpas qui domine l’agglomération
* Suc : mot occitan représentant l’évolution du pré-IE tuc (*tukk-), montagne isolée, éminence,
Talencieux : *Talenciacum, de Talentius, propriétaire gallo-romain d’un domaine au IIe siècle
* Tanargue : massif des monts d’Ardèche culminant à 1511 m et surnommé « la Montagne du
Teil (Le) (occ. Lo Telh) : Tilium 1248, de l’occ. telh (tilleul), du lat. tilia.
Thines : de l’anc. fr. thine (cuve vinaire, tonneau), du lat. tina (sorte de carafe à long col et
Thorrenc : de l’occ. turron (tertre, butte), rac. prélatine (Morlet) + suff. ligure.
Thueys : Athogis 942, du gaulois attegia (cabane). Auparavant : Vindicatis 942 : « in villa quae
Toulaud : rac. pré-IE toul, reprise par les Celtes, qui d’après la géographie du lieu veut plutôt
Tournon-sur-Rhône (occ. Tornon) : de Turnos (?), n. gaulois. L’endroit était à l’origine un
* Truc (Le – sommets de Gourdon, Mézilhac…) : d’un oronyme pré-IE truc, variante de cucc/tuc
Ucel (près d’Aubenas) : du gaulois uxello (élevé, très haut).
Usclades-et-Rieutord : occ. usclata/usclada (brûlée pour le défrichement), part. passé du verbe
Vallon-Pont-d’Arc : Castrum de Abalone XIVe siècle, de Avalone 1464, Avallone 1616… du
Vals-les-Bains : de Vallo XIe s., Vallis 1179 ; de l’occ. val/vau (vallée), du latin. Plutôt qu’une
Valvinières : Vallis Viniara. Ses vins étaient déjà appréciés des Gallo-Romains.
Vanosc (occ. Vanòsc) : 1) peu crédible : de Vannus, n. d’homme + suff. ligure -uscum (Dauzat). (?)
Vans (Les) : de la rac. oronymique pré-IE ven(t)-.
Vaudevent (occ. Vaudavent) : Vallis Aventensis, charte VIIIe s. : « vallée des Avents » (Ch. Forot,
Vernon : de l’occ. vèrna/verne (aulne), du gaulois. Voir Vernoux.
Vernosc (occ. Vernòsc) : voir Vernoux-en-Vivarais.
Vernoux (occ. Vernos) : 1) de l’adj. occ. vernòs (planté d’aulnes) (A. Nouvel p. 64) ;
Villevocance : Villa in Valcantia 1152. Voir Vocance.
* Ventadour (château de – com. Meyras) : de l’occ. ventador (lieu venté). Château XIIe s. sur un
* Vivarais (occ. Vivarès) : pays des Helviens puis de Viviers, ville épiscopale : Vivariensis Pagus.
Viviers : Vivarium (dict. Gaffiot), de l’anc. occ. vivièr (pièce d’eau, réservoir), du lat. vivarium
Vocance (occ. Vocança) : Vallis Cantia, vallée de la Cance, nom qui vient lui-même du gaul.
Voulte (La) (occ. La Vouta) : mines de fer auj. épuisées et fonderies 1830-1890 relayées par
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